Des assises de Périgueux au tribunal correctionnel de Créteil, jusqu’au juge de l’application des peines à Lisieux, l'émission Justice en France se propose de filmer des audiences au plus près du réel.

Ces captations promettent davantage de pédagogie des décisions, une meilleure compréhension des peines et une visibilité accrue du travail des acteurs judiciaires. En offrant aux citoyens la possibilité de porter leur regard au cœur de la justice, l'émission pourrait bien restaurer la confiance des justiciables à l'égard de cette institution souvent malmenée dans le monde médiatique.

Toutefois, l’image engage une responsabilité : protection de la vie privée et de la dignité, présomption d’innocence, sérénité des débats, risque de dérive lorsque l’extrait circule et se commente hors du prétoire. Comment concilier transparence et garanties procédurales sans transformer l’audience en spectacle ? Quelle éthique de la diffusion pour que l’image éclaire la justice et la serve, sans l’exposer au doute qu’elle prétend dissiper ?

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