Préserver, former, inclure : les priorités dessinées par le rapport social 2024 de l’université

L’université de Bordeaux a publié cet été son rapport social unique 2024, un document de plus de 200 pages qui dresse le portrait des ressources humaines de l’établissement. Véritable tableau de bord, il regroupe des données sur l’emploi, les recrutements, la formation, les rémunérations ou encore la qualité de vie au travail. Après une édition 2023 centrée sur la relance post-crise et la mise en œuvre du schéma directeur de l’emploi contractuel, le millésime 2024 se distingue par une tendance à la consolidation des dispositifs RH et par un accent renouvelé sur les transitions numériques et écologiques.

Effectifs en légère progression, emploi consolidé

Avec plus de 6 300 personnels recensés (3 380 enseignants et/ou chercheurs, 2 974 personnels administratifs et techniques), l’université affiche une hausse modérée de ses effectifs par rapport à 2023 (+ 84 agents). La volonté de sécuriser les parcours et de limiter la précarité, notamment grâce au recours aux « CDIsations » et aux dispositifs liés à la loi de programmation de la recherche, traduit le même enjeu : maintenir l’attractivité des métiers dans un contexte budgétaire contraint et face à une concurrence accrue dans la sphère publique (établissements, ministères, collectivités etc.) et le secteur privé.

Formation et montée en compétences

Autre signal fort : la formation continue des personnels progresse nettement, passant de 5 075 jours de formation en 2023 à 5 864 en 2024, soit une augmentation de 15,5%. L’offre s’élargit autour des compétences numériques, du management responsable et des enjeux de transition écologique. Une évolution qui répond à la fois aux attentes des personnels et aux besoins de transformation de l’institution.

Égalité, inclusivité et qualité de vie au travail

L’université confirme son engagement en faveur de l’égalité professionnelle et de la lutte contre les discriminations. Les actions engagées portent désormais non seulement sur les écarts de rémunération et d’avancement, mais aussi sur la représentation dans les instances décisionnelles et sur l’accompagnement des carrières féminines. Côté conditions de travail, le rapport met l’accent sur la prévention des risques psychosociaux et le télétravail. Ces dispositifs visent à améliorer le bien-être et l’équilibre professionnel des personnels, une priorité déjà affirmée en 2023.

Un dialogue social pilier de la politique RH

Enfin, le document rappelle l’importance du dialogue social, présenté comme un enjeu de la gouvernance RH. Dans un contexte plus contraint, les instances représentatives ont été largement sollicitées, confirmant la volonté de l’université d’associer de manière transparente les partenaires sociaux aux grandes orientations RH de l’établissement.