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Mise à jour le : 23/06/2025
Une nouvelle licence dédiée à la «cosmétique verte» ouvre à la rentrée 2025 à l'université de Bordeaux. Accessible en 3ᵉ année de licence professionnelle, elle forme des spécialistes en ingrédients d’origine naturelle utilisés dans les produits cosmétiques, en phase avec les enjeux de durabilité et les besoins d’un marché en pleine croissance. Rencontre avec Jean-Frédéric Weber, enseignant-chercheur impliqué dans sa création.
Co-responsable de cette nouvelle licence 3 dédiée à la « cosmétique verte », l’enseignant-chercheur Jean-Frédéric Weber tient à préciser d’entrée de jeu que l’initiateur de ce nouveau cursus est le professeur Pierre Waffo Teguo : « je me considère comme son assistant », souligne modestement le chimiste, de retour à l’université de Bordeaux après 25 ans de carrière en Asie. Cette nouvelle formation, à peine créée, a été victime de son succès avec trois fois plus de candidats que de places à pourvoir. À charge, désormais, pour les heureux élus de trouver l’entreprise qui les accueillera en alternance pendant 24 semaines, parallèlement aux cours qu’ils suivront au sein de l’UFR des sciences pharmaceutiques de l’université de Bordeaux.
Quand il détaille son champ d’enseignement et de recherche, le pédagogue « pas loin de la retraite » fait preuve d’un enthousiasme intact et contagieux : « il faut comprendre que tous les êtres vivants, absolument tous, communiquent entre eux, au sein de leur espèce mais aussi avec toutes les autres, par voie chimique. Cette communication sert à la défense (par exemple, les antibiotiques), à l’entraide entre espèces différentes (symbiose), à la coopération intra-espèces, à la reproduction. C’est un réseau extrêmement complexe, dont la richesse est garante de la stabilité. Cette complexité et cette grande unicité du vivant n’en finissent pas de me surprendre et de me ravir ! »
Aux 16 étudiantes et étudiants qui entameront, en septembre, cette licence 3 « cosmétique verte », l’équipe pédagogique enseignera les différents types de substances naturelles - c’est-à-dire créées par un organisme vivant, qu’il soit végétal, animal ou microbien - utilisées dans les produits cosmétiques. « Notre axe, ce sont les ingrédients », résume Jean-Frédéric Weber. « Quand je présente l’enseignement aux étudiants, je prends l’exemple du rouge à lèvres, qui nécessite des matières grasses, des colorants et des conservateurs : va-t-on prendre des dérivés du pétrole ou de la cire végétale ? Des colorants de synthèse ou des anthocyanes de fleurs ? Des parabènes ou des conservateurs issus de pépins de fruits, ou encore d’un processus de fermentation naturelle ? On ne va pas leur apprendre à formuler ce rouge à lèvres, mais à connaître tous les ingrédients utiles et leurs propriétés physico-chimiques. »
La Nouvelle-Aquitaine, première région agricole d’Europe, fait preuve d’un potentiel considérable pour l’avenir des produits cosmétiques naturels. Dans un contexte de transition climatique et environnementale, soutenir la diversification et les enseignements liés à la production de nouveaux actifs cosmétiques d'origine naturelle peut jouer un rôle déterminant. « Il y a un vrai marché dans lequel nos étudiants vont trouver des débouchés intéressants », souligne Jean-Frédéric Weber. Les titulaires de ce diplôme pourront en effet prétendre à des postes de technicien supérieur de production, responsable de secteur (agent de maîtrise) en production de matières premières pour la cosmétique, ou encore assistant R&D en cosmétique.
« À la fin des années 80, se souvient Jean-Frédéric Weber, l’industrie pharmaceutique a tenté de confier à des robots les missions auparavant exercées par des chimistes. Il est vrai qu’un robot n’a pas les humeurs d’un chercheur, il ne dort pas, ne part pas en week-end, et ne tombe jamais malade… » Résultat ? « Un désastre absolu ! On ne peut pas industrialiser la recherche en occultant la dimension de l’imagination, du bouillonnement créatif qui fait émerger des idées nouvelles. Pour retrouver ce bouillonnement, les industries se sont donc tournées vers les universités. Celle de Bordeaux est notamment experte de la vigne et du pin dont les co-produits (pépins, écorce…) sont très riches en principes actifs. »
Interrogé sur son propre intérêt pour les produits cosmétiques vers lesquels débouche cette nouvelle formation, l’enseignant-chercheur s’amuse de la question et botte en touche, préférant « laisser aux philosophes le débat entre l’être et le paraître ! ». Mais il relève une évidence scientifique : « aussi loin qu’on remonte dans l’Histoire, les êtres humains ont utilisé des artifices pour améliorer leur apparence. Même les animaux cherchent à se rendre plus attractifs - comme le paon qui déploie sa roue ! C’est donc une réalité, avec laquelle il est intéressant de composer. »
Le nouveau parcours «Innovation durable en cosmétique verte» ouvre en septembre 2025 à l’université de Bordeaux, en troisième année de Licence professionnelle industries pharmaceutiques, cosmétologiques et de santé (gestion, production et valorisation), sur le campus Carreire de Bordeaux.
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