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Mise à jour le : 20/10/2023
L’université de Bordeaux a mis en place, depuis 2021, un réseau de référents des transitions au sein de ses personnels. Issus de toutes les structures de l’université, ils participent régulièrement à des formations et des ateliers collaboratifs où ils puisent les outils nécessaires à l’exercice de leur mission.
Institut des Transitions, cours de l’Argonne, 1er étage, dans une vaste salle de réunion. Quatre grandes feuilles de papier ont été collées sur des tables pour servir de toile à la « Fresque des nouveaux récits ». Debout tout autour sont rassemblés des référents des transitions de l’université de Bordeaux. L’une est chercheuse en écotoxicologie aquatique, une autre est archéozoologue, une troisième professeure au sein du collège Sciences et Technologies ; les deux hommes présents travaillent à l’IUT de Bordeaux, dans le département informatique ou en science et génie des matériaux. Mais ce matin, peu importe leur activité professionnelle au sein, ou aux confins, de l’université. Ce qui les relie, c’est leur inquiétude pour la santé de la planète et le rôle de référent des transitions que chacune et chacun a endossé depuis quelques mois.
« Perte de sens », « éco-anxiété », « ras-le-bol » : leur implication trouve sa source dans un mal-être qu’ils ont décidé de transformer en action. Ce matin, l’atelier participatif qui les réunit est plutôt de l’ordre du brainstorming, mais il va apporter du carburant à leur motivation. Olivier et Nicolas animent cette « fresque » dont le nom est un peu trompeur : il ne s’agit pas de dessiner sur les grandes feuilles blanches étalées devant soi, mais d’y agencer des cartes selon des liens de causalité qui finissent par former une grande arborescence. Ces cartes « détricotent » les récits en tout genre dont nous sommes abreuvés depuis des générations – films, publicités, informations, idées reçues, mais aussi normes sociales tellement assimilées qu’on n’imagine pas une seconde les remettre en question.
En plaçant des cartes sur la table – « récits publicitaires », « éveil des motivations primaires », « déclenchement des émotions », « (sur-)consommation »… - et en les reliant par des flèches, les participants réfléchissent ensemble à ce qui guide leurs choix et leurs modes de vie, et tout ce qui freine l’adoption de comportements plus sobres et plus soutenables. L’être humain doit-il réellement se montrer compétitif pour survivre dans l’adversité – ce que nous croyons avoir retenu des enseignements de Darwin – ou peut-il trouver encore davantage de ressources dans la coopération ? « L’infobésité » à laquelle nous soumettent les chaînes d’information continue et les réseaux sociaux aiguise-t-elle notre esprit critique, ou nous pousse-t-elle au contraire dans des retranchements où fleurissent complotisme et biais de confirmation ?
Dans la seconde partie de l’atelier, les participants sont invités à imaginer un « nouveau récit inspirant pour se projeter vers une organisation contributive et désirable ». La consigne est un peu floue, alors Émilie en profite pour imaginer tout un dispositif autour de la voiture individuelle, et son idée tient plutôt bien la route : la chercheuse se projette en 2030, dans un avenir proche où l’achat d’une voiture ne serait plus possible qu’en commun, avec d’autres citoyens, ce qui pousserait les constructeurs à revoir leur copie publicitaire. Fini le fantasme individualiste d’une personne seule au volant de sa grosse berline, place à des pubs valorisant l’échange, le partage, la coopération…
Naïf, ce « nouveau récit » ? Peu importe, sourit Olivier, l’animateur, rappelant que « pour aller vers un monde meilleur, il faut commencer par l’imaginer ». De leur côté, Véronique et Isabelle ont inventé un dialogue qui se tiendrait, toujours en 2030, entre un directeur de thèse et un doctorant, le premier racontant au second une époque révolue où les chercheurs s’envolaient pour des conférences dans le monde entier sans se soucier de leur bilan carbone. La conversation enfle et rebondit entre les participants de cet atelier ludique qui se quittent avec le sourire, des idées plein la tête, un peu plus confiants en leur capacité de changement, un peu plus solides dans leurs arguments. Ils auront l’occasion d’en reparler quelques jours plus tard, lors de la « Rentrée des réseaux » sur le campus Carreire, avec la soixantaine de référents qui, comme eux, portent les transitions environnementales et sociétales aux quatre coins de l’université de Bordeaux.
Véronique Laroulandie est chargée de recherche depuis une vingtaine d’années au sein du PACEA (De la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie), une unité mixte de recherche située à Pessac, rattachée au CNRS, à l’université de Bordeaux et au Ministère de la culture. Il y a quelques années, elle s’est retrouvée « en pleine crise de sens » : « Nos métiers de chercheurs nous conduisent à voyager beaucoup, à consommer beaucoup d’énergie ; mais le fait de produire de la connaissance nous donne-t-il des excuses, nous permet-il de fournir moins d’efforts ? Non, évidemment. J’ai d’abord contribué à la création d’un atelier de développement durable au sein du labo, puis j’ai découvert le collectif Labos 1point5 qui s’efforce de mieux comprendre et réduire l’impact des activités de recherche scientifique sur l’environnement. Quand j’ai entendu parler du réseau des référents des transitions de l’université, début 2021, j’ai décidé de l’intégrer pour échanger des idées, des infos, les diffuser auprès de mes collègues. Je libère du temps pour me consacrer à ça, pour être dans l’action, en mouvement. Pour moi c’est devenu primordial. »
Chargée d'animation et de sensibilisation
camille.tichane%40u-bordeaux.fr