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Mise à jour le : 14/04/2025
Pendant un an, le bâtiment Bordeaux Biologie Santé qui regroupe de nombreux laboratoires de recherche sur le campus Carreire à Bordeaux, a expérimenté de nouvelles façons de traiter ses déchets pour mieux les trier et les valoriser. Retour d’expérience avec Alice Bibeyran qui a initié le projet.
Quand Alice Bibeyran, ingénieure de recherche au sein du bâtiment Bordeaux Biologie Santé, a déposé en 2023 un projet « recyclage et revalorisation » auprès de l’Institut des transitions, elle ne mesurait pas encore tout le chemin qui allait être parcouru en un an avec les 2500 euros de financement qui lui ont été accordés. Évidemment, ce budget n’aurait servi à rien sans la motivation et la cohésion de ses collègues autour d’elle, déterminés à réduire l’impact écologique de leurs activités de recherche.
Le bâtiment tout neuf dans lequel évolue Alice, inauguré en 2023, accueille 700 personnes et regroupe des unités de recherche de sciences biologiques et médicales (SBM), de neurosciences, de sciences et technologies pour la santé (STS) ainsi qu’une animalerie. Au cinquième étage, dans son unité d'appui à la recherche, TBMCore, Alice produit des vecteurs viraux : elle se sert des virus comme de véhicules pour transporter une information génétique au cœur d’une cellule. « Bien sûr, tous nos déchets biologiques et chimiques sont traités par l’université, mais les laboratoires tels que les nôtres, qui appliquent des conditions très sécurisées, génèrent malheureusement des masses colossales de déchets plastiques qui n’étaient pas correctement traités et valorisés. Il nous semblait indispensable d’identifier tous ces déchets non dangereux et de mettre en place toutes les filières de recyclage possibles. »
Une dynamique est déjà présente depuis longtemps au sein de son département de recherche en faveur du développement durable, sur laquelle Alice a pu s’appuyer pour « embarquer » des volontaires à tous les étages de son bâtiment, toutes structures confondues. Le groupe de travail s’est d’abord attaqué au PP5 (polypropylène), le plastique qui compose les plaques compartimentées sur lesquelles sont livrées les têtes de micro-pipettes utilisées quotidiennement pour faire des prélèvements. « Les pointes sont obligatoirement incinérées, car elles sont contaminées, mais les supports, eux, restent propres et sont monomatière, donc ils peuvent être transformés en granulés qui servent ensuite à fabriquer du mobilier de jardin, des pare-chocs de voitures, etc. » Autre dossier : l’aluminium, présent dans les distributeurs de boisson et de nourriture, au restaurant universitaire et dans les plats à emporter que consomment certains personnels du bâtiment, et le plastique PET qui compose par exemple les bouteilles d’eau.
Les services centraux de l’université ont été impliqués dans la démarche : « ils ont trouvé des containers, les ont floqués, ont organisé leur collecte… Sans eux, rien n’aurait été possible », souligne Alice, qui s’est ensuite penchée sur le polystyrène dans lequel sont livrés aux laboratoires toutes sortes de produits réfrigérés. 26 bacs de collecte ont été installés dans tous les laboratoires pour le tri des supports en PP5, ainsi qu’un bac à tiroirs pour récupérer du petit matériel de bureautique recyclable ainsi que les radiographies. Un gros travail de communication a été déployé pour impliquer tous les habitants du bâtiment et les inciter à adopter de nouveaux gestes de tri, comme l’affichage à tous les étages de QR codes renvoyant vers le plan du bâtiment, avec l’indication des différents points de collecte par type de matériau. « Plus personne ne peut dire qu’il n’est pas au courant », sourit Alice, dont la détermination semble inébranlable.
« Il y a 20 ans, on utilisait encore beaucoup de verre, des instruments qu’on lavait, puis les équipements à usage unique ont progressivement tout remplacé », regrette la jeune quadragénaire qui s’interroge avec humour sur les conséquences de tout ce plastique sur son « karma ». Peu à peu, son initiative a essaimé bien au-delà de son bâtiment, dans toutes les structures de recherche du campus Carreire de Bordeaux. « Je pense que tout le monde était prêt, résume Alice, il fallait juste un peu de persévérance, du temps et un petit budget pour amorcer le mouvement. » C’était pour elle une grande première que de déposer un projet, dans le cadre du dispositif « Quickwin » proposé par l’Institut des transitions de l’université de Bordeaux. « Ce n’est que le début », souligne-t-elle, en donnant un conseil simple à toutes celles et ceux qui voudraient suivre sa voie : « Il ne faut jamais lâcher ! »
Chargé d'appui à la transition des structures de recherche
victor.theet%40u-bordeaux.fr