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8 mars : pour l’égalité des genres à l'université de Bordeaux

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La journée de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes est l'occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au premier plan. Elles sont enseignantes, chercheuses, étudiantes sportives de haut niveau, post doctorante, et alumni entrepreneure.... Zoom sur 8 portraits de celles qui font l'université de Bordeaux.

Photo : Le projet  RESET vise à placer l'égalité des genres et la diversité au cœur de l'élaboration des politiques scientifiques et universitaires - laboratoire du campus Périgord  © Gautier Dufau
Le projet RESET vise à placer l'égalité des genres et la diversité au cœur de l'élaboration des politiques scientifiques et universitaires - laboratoire du campus Périgord © Gautier Dufau

Alors que les droits des femmes sont encore bafoués voire niés dans de nombreux pays, les démocraties comme la France doivent rester mobilisées pour lutter contre le sexisme et œuvrer à une réelle égalité femme-homme. L'université de Bordeaux s'engage concrètement dans ce combat, par son plan d'actions pour l’égalité des genres et à travers son projet européen RESET, qui ont pour objectif d'améliorer la situation professionnelle des femmes à l'université de Bordeaux et plus globalement dans l'enseignement supérieur et la recherche.

Dean Lewis, président de l'université de Bordeaux

8 mars, 8 portraits

  • Valérie Gabelica, la chimie en héritage

    Chimiste spécialiste de la spectrométrie de masse et directrice de l’Institut européen de chimie et de biologie (IECB - CNRS, Inserm et université de Bordeaux), Valérie Gabelica revendique l’indépendance scientifique et l’interdisciplinarité dont elle bénéficie à l’université de Bordeaux.

  • Marie-Edith Lafon, la Mère Castor

    Professeur des universités, praticien hospitalier, Marie-Edith Lafon est chef de service du laboratoire de virologie et biologiste médicale au sein de l’unité de formation et de recherche des sciences médicale du Collège des sciences de la santé mais aussi chercheuse au laboratoire Microbiologie fondamentale et pathogénicité.

  • Véronique Bertile exerce le plus beau métier du monde

    Véronique Bertile est maîtresse de conférences en droit public à l’université de Bordeaux depuis 2007. Elle est à l’origine du projet Start U «Droit devant », une école d’été pour les étudiants de L1 droit et science politique, lauréat des Trophées Talents U 2022.

  • Frédérique Eynaud est heureuse d’être là où elle est

    Frédérique Eynaud est maîtresse de conférences au sein de l’unité de formation des sciences de la Terre et environnement et chercheuse au laboratoire Epoc. Etudiante puis doctorante à l’université de Bordeaux, elle y enseigne aujourd’hui avec le plaisir de transmettre aux nouvelles générations.

  • Mégane Bournissou, la mathématicienne récompensée

    La post-doctorante à l'Institut de mathématiques de Bordeaux est parmi les lauréates Jeunes Talents du prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

  • Les visages féminins de la recherche

    4 portraits de femmes qui travaillent dans les fonctions support de la recherche pour mettre en lumière la dimension collective de l’excellence scientifique, telle était la campagne médiatique numérique 2022 du projet RESET.

  • Le rugby féminin sur les devants du terrain

    Les rugbywomen Cloé Dacosta, étudiante en STAPS Entrainement sportif et Louise Lavabre, étudiante en STAPS Option santé, s’expriment sur leur expérience de sportives haut niveau au sein de l’université de Bordeaux.

  • Les cosmétiques éco-conscients d'Anaïs Merkes

    Alumni du master entreprenariat et management de projets à l’université de Bordeaux, s’est lancée dans la création de Nereis Cosmetics, une marque éco-responsable en résonance avec ses valeurs.

Le plan pour l’égalité des genres à l’université

La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes est bien sûr aussi l'occasion de faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place des femmes dans la société.

Le plan pour l’égalité des genres à l’université de Bordeaux prévoit de :

  • s’assurer que les offres d’emploi soient rédigées de façon à ce que les personnes pouvant potentiellement candidater se sentent légitimes : utilisation du masculin/féminin ou termes épicènes
  • garantir la non-discrimination dans les processus de recrutement : minimum 40% de chaque sexe dans tous les jurys et commissions de sélection
  • présenter de façon transparente les opportunités d’avancement de carrière
  • Instaurer un environnement favorable à l’articulation des temps de vie
  • développer des actions incitatives pour encourager les femmes à débuter des carrières dans la recherche
  • calculer les écarts de rémunération et les rendre visibles, afin de contribuer à leur réduction
  • mettre en œuvre des mesures facilitantes pour une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les positions de prise de décision
  • former et sensibiliser l’ensemble de la communauté universitaire aux questions d’égalité et de diversité ; sensibiliser aux violences sexistes et sexuelles et discriminations ; faciliter les procédures de signalement pour les victimes ou témoins

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Genre et diversité pour une recherche égalitaire

« Depuis le programme Horizon Europe, la Commission européenne a renforcé ses attentes, et, demande à présent de justifier la prise en compte des dimensions de sexe et genre dans leur projet de recherche pour obtenir un financement.

Les scientifiques doivent prévoir un équilibre dans la composition des équipes (âge, genre, origine) et dans la répartition des tâches. Il est nécessaire de prendre en compte la diversité des profils dans les équipe de recherche dès l'étape de planification des projets de recherche.

Pendant les recherches, il est préconisé d'étudier les biais pouvant exister selon les sujets étudiés en s'assurant notamment que les bibliographies utilisées proviennent d'auteurs diversifiés. Enfin, à l'étape de la diffusion des résultats, la réflexion s'articule autour de la diversité des profils parmi l’équipe de recherche qui prendra la parole pendant les conférences ainsi que le langage inclusif utilisé. 

A l'université de Bordeaux, le projet RESET s'est emparé du sujet et propose des outils réflexifs pour accompagner les scientifiques dans cette démarche. L'objectif est de les amener à se poser des questions sur l’intégration des dimensions de genre et de diversité à chaque étape de leurs projets. Une réflexion nécessaire à la rédaction des dossiers de projets européens, et de plus en plus encouragée par l’ANR. »

Ninon JUNCA, chargée de mise en œuvre du projet européen « Redesigning Equality and Scientific Excellence Together » (RESET)

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