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LabCom Bordeaux 2025 : renforcer les liens et inspirer de nouvelles collaborations

Mise à jour le : 08/12/2025

Entre retours d’expérience, partages de pratiques et rencontres, l’édition 2025 de la journée LabCom Bordeaux a confirmé la vitalité d’un écosystème public–privé. Avec 27 laboratoires communs, une croissance soutenue et des collaborations qui se multiplient, le site bordelais s’affirme plus que jamais comme un territoire fertile pour l’innovation partenariale.

Photo : 200 participants lors de cette nouvelle édition © GAUTIER DUFAU — 200 participants lors de cette nouvelle édition © GAUTIER DUFAU

À l’heure où les partenariats public–privé structurants prennent une place centrale dans l’innovation française, la deuxième édition de LabCom Bordeaux, organisée le 18 novembre, a confirmé la force d’un écosystème fondé sur la confiance, la proximité et l’envie de créer ensemble. Au-delà des présentations, cette rencontre avait une valeur essentielle : réunir les chercheurs, ingénieurs, industriels et services d’accompagnement qui font vivre les laboratoires communs tout au long de l’année. Et également inspirer ceux qui s’interrogent sur la création d’un LabCom, en plantant les graines dans un terrain fertile à son développement.

Un moment pour échanger directement, partager les retours d’expérience, s’inspirer des avancées des autres, et faire émerger de nouvelles idées dans une atmosphère conviviale. La présence de nombreux participants venus de Pau, Lille, Paris, La Rochelle, Tours, Nantes ou Toulouse a donné à cette édition une dimension plus large. Preuve que Bordeaux rayonne et que son modèle intéresse bien au-delà de la région.

Une dynamique en plein essor : 15 créations de LabCom en cinq ans

Le site bordelais compte aujourd’hui 27 LabCom, couvrant des domaines variés : agriculture, santé, chimie des matériaux, aéronautique, sciences du vivant, numérique…

Cette progression de 63 % en cinq ans reflète un engagement fort des laboratoires et des entreprises du territoire.

Quelques chiffres clés du site :

+300 personnels de recherche impliqués, côté public et privé
+180 thèses et +50 post-doctorats financés depuis 2020
+500 publications, +120 brevets et logiciels déposés
1/4 des LabCom accompagnés par un financement ANR d’environ 350 k€
Un âge moyen de neuf ans pour les plus anciens, preuve de leur pérennité

Ces résultats montrent une réalité : le modèle LabCom fonctionne, et Bordeaux s’impose comme l’un des territoires les plus dynamiques en France.

Un rendez-vous attendu : se rencontrer, partager et s’inspirer

Si la journée annuelle réunit autant, c’est parce qu’elle offre un espace rare : celui où les acteurs peuvent dialoguer librement, comparer leurs pratiques, partager doutes comme réussites, et repartir avec de nouvelles perspectives.
Cette dimension humaine ressort fortement des témoignages recueillis lors de l’événement.

Trois regards pour comprendre ce que change un LabCom

Jacques Taillard – Coordinateur du LabCom Meegasafe

Le LabCom Meegasafe développe des algorithmes basés sur l’électroencéphalogramme (EEG) pour prévenir les risques liés à la somnolence dans les secteurs sensibles (santé, transport, travail).

« Mon rôle consiste à assurer le bon fonctionnement du LabCom, identifier de nouveaux financements et piloter les orientations scientifiques en cohérence avec l’industriel. Nous co-construisons une recherche utile, structurante, et cette journée permet de partager les défis réels que nous rencontrons. »
Pour lui, l’événement est précieux :
« Voir la diversité des LabCom existants, comprendre comment les autres s’organisent… cela ouvre des perspectives et facilite les collaborations. »

Noémie Daniel, ingénieure transfert CNRS (délégation Bretagne/Pays de la Loire)

Venue témoigner du montage d’un LabCom innovant entre une collectivité territoriale (Rennes Métropole) et un laboratoire de géographie, elle souligne l’intérêt du déplacement :

« Les LabCom sont au cœur de mon métier. À Bordeaux, j’ai trouvé une grande richesse de témoignages, un fil rouge clair entre financements, montage, retours d’expérience. C’est inspirant pour ceux qui se lancent dans leur premier LabCom. »
Elle insiste sur la valeur de la dernière table ronde :
« Quatre équipes intervenaient selon leur degré d’avancement : c’était très concret et ça donne des repères à ceux qui n’ont pas encore l’habitude du dispositif. »

Thomas Bley, Léo Lançon et Thierry Taris © université de Bordeaux — Thomas Bley, Léo Lancon et Thierry Taris L'équipe LabCom iWaves Lab © université de Bordeaux

L’équipe du LabCom iWaves Lab – IMS Bordeaux & NXP

Thierry Taris (professeur à l'université de Bordeaux, IMS), Léo Lancon (ingénieur NXP) et Thomas Bley (doctorant) représentent un LabCom ancré dans l’électronique, la radiofréquence et les systèmes embarqués.

Pour Thierry Taris :
« Le quotidien est très chargé, souvent administratif. Ici, on vient se ressourcer, confronter nos pratiques et repartir avec des idées pour mieux faire. »

Pour Léo Lançon, côté industriel :
« Je viens pour rencontrer des pairs, comprendre ce qui existe, échanger avec l’ANR ou l’ANRT. Ça nous aide à animer la vie du LabCom et à identifier de nouveaux financements. »

Enfin, Thomas Bley, doctorant récemment intégré, témoigne :
« Cette journée me permet de comprendre ce qu’est un LabCom, ses enjeux, ses défis. C’est précieux quand on démarre. »

Thomas est lauréat du dispositif « Coup de Pousse LabCom », un programme innovant destiné aux doctorants impliqués dans un laboratoire commun. Cette expérimentation permettra de doter les doctorantes et doctorants de compétences et réseaux clés pour des carrières diversifiées en innovation et recherche et développement.

Tout savoir sur les LabCom

Les laboratoires communs, appelés LabCom, incarnent l’une des formes de collaboration les plus structurantes entre les établissements de recherche publique et leurs partenaires économiques. Ce partenariat est la résultante d’une relation de confiance construite dans la durée.

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