«À la fac avant le bac», une journée dans la peau d’un étudiant

Anticiper l’avenir le temps d’une journée

Dans l’amphi, deux heures durant, l’enseignant se balade sans micro en expliquant à ses étudiants de licence la « théorie de la recherche de sensations » développée par Marvin Zuckerman. On entend les mouches voler. A la sortie, le retour d’expérience est unanimement positif pour l’ensemble des potentiels futurs étudiants. 

« C’était très intéressant. Venir assister à un cours nous prépare à ce à quoi on doit s’attendre. Cela nous donne une vraie vision des choses. Le cours magistral ne me fait plus peur ! », s’exclame Lucas. Léa, lycéenne sur la côte basque, s’est levée à 4 h du matin pour être sur le campus à 8h. Elle enchaine trois cours de suite pour optimiser cette opportunité au maximum, « histoire de voir et d’être sûre ». Quant à Arthur, il a assisté la veille à un cours de droit « carrément passionnant. On se sent libre à la fac, ce n’est pas comme au lycée, j’ai hâte d’y être ! »

Renforcer ses choix

Thibault Bossy est maître de conférences en sociologie. Il accueille cet après-midi cinq élèves de terminale dans son TD. Ses étudiants travaillent par groupe de quatre à la production d’un document d’argumentation sociologique sur des sujets tels que l’écoute de la musique, le tabagisme ou encore la condition des agriculteurs en France. Les lycéens écoutent et observent attentivement. « Les TD, c’est un peu comme au lycée en mieux. J’avais un peu peur avant de venir, mais mes a priori ont disparu après cette journée. Je me suis sentie à l’aise. On nous a dit qu’à la fac, on était livré à nous-même, mais j’ai pu constater le contraire. Le prof accompagne ses étudiants et le campus a l’air chaleureux », raconte une jeune fille enthousiaste.

Sa copine veut être professeure des écoles et souhaite s’orienter vers la sociologie pour démarrer et poursuivre en sciences de l’éducation. « Au lycée, ma matière préférée est Sciences économiques et sociales (SES), la sociologie y ressemble, cela va me plaire, j’en suis sûre » déclare-t-elle convaincue. Pour sa part, Abigal a assisté à un cours de psycho et un cours de socio. « On ne connait pas ces matières. Alors, avant de venir, je ne savais pas quoi choisir entre les deux. Maintenant je sais que je préfère la psycho », affirme-t-elle.