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Du 06 avril 2023 à 18h15 au 06 avril 2023 à 19h30
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Intervenant : Jérôme Giovinazzo (Laboratoire de physique des 2 infinis de Bordeaux -LP2Ib, CNRS et université de Bordeaux)
Le phénomène de radioactivité a été découvert il y a plus de 120 ans. Néanmoins, le noyau atomique est encore aujourd’hui, un objet très difficile à décrire d’un point de vue théorique. Les importants progrès – des installations (accélérateurs de particules), des techniques de détection, des outils d’analyse et des descriptions théoriques – ont permis de produire et d’étudier en laboratoire un grand nombre de noyaux instables afin d’essayer d’en décrire les propriétés.
Pour les noyaux les plus instables, des phénomènes rares peuvent apparaître, tels que de nouveaux mode de décroissance. C’est notamment le cas, pour des noyaux situés à la limite de cohésion, des radioactivités par émission directe de 1 ou 2 protons. Si ces phénomènes ont été proposés théoriquement dans les années 60, il aura fallu plusieurs décennies de progrès expérimentaux pour les observer effectivement. L’étude détaillée de tels processus, qui sont possibles que par des effets quantiques spécifiques au niveau microscopique, interroge encore aujourd’hui notre compréhension théorique de l’édifice complexe qu’est le noyau atomique.
Cette présentation s’appuie en particulier sur le phénomène exotique de radioactivité 2-protons pour illustrer l’articulation entre les progrès théoriques et expérimentaux en physique nucléaire, et la nécessité d’imaginer de nouveaux outils pour réaliser ces avancées.
Entrée libre et gratuite
Amphithéâtre B18N Université de Bordeaux, Campus Bordes - Tram B - arrêt François Bordes