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Mise à jour le : 26/09/2023
Interview de Dean Lewis, dont c'est la deuxième rentrée en tant que président de l’université de Bordeaux. Le point sur le contexte, les perspectives et les projets à venir.
Cette année démarre dans des conditions plus apaisées, après plusieurs années marquées par la crise sanitaire. Nous accueillons cette année 9 000 néo-bacheliers, chiffre légèrement supérieur à celui de l’année dernière, ainsi que 7 500 étudiantes et étudiants internationaux, grâce à la pleine reprise de nos programmes de mobilités.
Notre festival Fête la Rentrée a d’ailleurs rencontré un vif succès sur l’ensemble de nos campus. Je me réjouis aussi de la reprise des activités sur le site de la Victoire après plusieurs mois de travaux, de la réouverture de la BU Droit Lettres du campus Montesquieu, entièrement rénovée grâce à l’Opération Campus, et enfin, sur le campus Carreire, d’avoir récemment inauguré des nouveaux espaces que sont le pôle de vie universitaire et le Bâtiment biologie santé (BBS), où nous sommes heureux d’offrir à nos étudiants et à nos personnels des conditions d’étude et de travail améliorées.
J’ajoute qu’en 2024 nous aurons le plaisir d’inaugurer notre gymnase connecté et intelligent SMART, ouvert à tous, retenu comme centre de préparation pour les Jeux Olympiques, ainsi qu’un nouvel espace de vie étudiante et de culture situé cours de la Marne. 2024 sera aussi l’occasion de fêter les 10 ans de l’université de Bordeaux ! Ce sera l’opportunité de faire un retour sur ce que nous avons collectivement accompli et de nous projeter dans l’avenir.
Nous avons plusieurs points de vigilance qui dans le contexte inflationniste sont critiques. En effet, l’inflation restant encore élevée, nous devons faire face à une précarité étudiante particulièrement préoccupante, ce qui me semble bien anormal dans un pays comme la France. Je pense bien entendu à l’accès au logement dont l’offre est très insuffisante principalement dans la métropole bordelaise. Je pense aussi à l’accès aux biens de première nécessité. Les premières mesures de la réforme du système de bourses sur critères sociaux annoncée en mars et effective dès la rentrée sont à saluer, mais ces mesures restent insuffisantes et devraient être complétées par d’autres dispositions qui, je l’espère, répondront mieux à cette situation. A très court terme nous travaillons avec l’aide du CROUS et de l’Espace Santé Etudiant pour pallier les problèmes les plus urgents de logement, d’accès aux soins et d’alimentation.
A plus long terme, l’université de Bordeaux, dans le cadre de la dévolution du patrimoine, complètera l’offre de logement du CROUS (première opération de plus de 600 logements dont 1/3 conventionnés livrée d’ici 2026 sur les campus de Talence-Pessac-Gradignan). En lien à la problématique du logement, la question des mobilités (mobilité douce, RER métropolitain, réouverture de la gare de la Médoquine, etc.) est aussi un sujet sur lequel nous travaillons en lien avec les autres établissements et les collectivités territoriales.
Dans ce contexte, la question de la santé mentale des étudiants, dont la gravité a été révélée lors de la crise sanitaire, reste malheureusement d’actualité car accentuée par la précarité. Là aussi l’Espace Santé Etudiant est très mobilisé à travers ses différents dispositifs, mais aussi dans le déploiement continu de la formation PSSM (premier secours en santé mentale) suivie jusqu’à présent par plus de 1500 étudiants.
L’inflation accentue également les tensions budgétaires sur les universités. Les mesures Guérini (relèvement du point d’indice, prime inflation, etc.) annoncées en 2022 et 2023 sont à saluer. Elles étaient indispensables pour revaloriser des salaires des agents de la fonction publique, sans pour autant compenser l’insuffisance des rémunérations des agents de l’enseignement supérieur et de la recherche. Tout comme le glissement vieillesse-technicité (GVT) et autres dispositions RH (indemnité télétravail, forfait mobilité durable, etc.) ou encore les surcoûts de l’électricité et du gaz, ces mesures accentuent de manière inédite la tension sur les budgets des universités. Ainsi, le coût de ces mesures n’étant que très partiellement financé, notre établissement se verra obligé de puiser dans ses réserves financières (fonds de roulement) pour équilibrer son budget au détriment d’investissements futurs, notamment pour la rénovation énergétique des campus.
Cependant, pour 2024, la dynamique de projet de l’université, ses réserves et sa capacité de gestion doivent nous permettre de maintenir nos ambitions en termes d’investissement et de maintien ou de renforcement de l’emploi. Je regrette en revanche que le gouvernement ne soit toujours pas convaincu que l’Enseignement supérieur et la Recherche constituent un investissement pour la jeunesse et le pays tout entier alors que par ailleurs la France ambitionne de rester une grande nation scientifique et souhaite retrouver sa souveraineté économique. J’espère qu’une véritable inflexion sera prise par notre gouvernement, ouvrant à une perspective pluriannuelle bien au-delà de 2024.
Comme je l’ai déjà évoqué, nous souhaitons maintenir la dynamique de développement de l’université. Le nouveau Contrat d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) signé avec l’État nous oriente vers la poursuite d’objectifs stratégiques partagés. Notre établissement se donne en particulier un objectif ambitieux en termes d’attractivité. Celle-ci dépend en premier lieu des rémunérations mais aussi de la qualité du service rendu et de l’expérience vécue par nos personnels, nos étudiantes et nos étudiants. Ce contrat d’objectifs, de moyens et de performance apportera donc un complément de financement fléché sur cette priorité et sur d’autres liées à nos missions ou aux enjeux de transitions. Par exemple, nous nous sommes engagés à généraliser le tri sélectif des déchets à toute l’université, ce qui représente un défi important, et à mettre en place une offre de formation aux transitions environnementales et sociétales pour tous les étudiants de licence.
C’est cette année aussi que nous lancerons concrètement les actions liées à la dévolution du patrimoine, qui renforce notre capacité d’adapter notre stratégie immobilière à nos missions et nos projets. Elle nous donne un levier d’actions pour valoriser et aménager nos campus en lien avec nos missions de formation, de recherche et innovation et de vie de campus (j’ai déjà évoqué le logement étudiant) et nos valeurs. En parallèle, le projet DREAM contribuera également à diversifier nos ressources, toujours dans l’objectif de servir notre développement et la réalisation de nos missions.
Côté recherche, nous expérimenterons de nouvelles modalités d’organisation, à la suite de la remise du rapport de la mission Gillet en juin dernier. Fort du constat d’une organisation de la recherche peu lisible et d’un fonctionnement qui ne cesse de se complexifier, ce rapport propose de mieux articuler l’activité entre les différents acteurs de la recherche (organismes de recherche et universités) et de simplifier les conditions de travail des chercheurs. La question de la coordination au niveau du site bordelais sera abordée avec l’ensemble des organismes dans un des volets du COMP et approfondie avec l’INRIA et l’INRAE (périmètre de l’ISVV) dans le cadre d’une expérimentation nationale.
Nous lançons également cette année un vaste chantier de refonte de l’intranet et de l’ENT. Ces outils numériques, indispensables à tous les membres de notre communauté, seront unifiés et repensés pour mieux répondre aux besoins et améliorer le confort de travail ou d’étude au quotidien.
Enfin, nous allons poursuivre et enrichir les échanges avec les composantes grâce à la mise en place d’un dialogue de gestion rénové, qui assure un partage de l’information et une expression de besoins plus efficaces. Par ailleurs, nous restons toujours vigilants sur la gestion de nos ressources humaines, afin de préserver notre structure d’emploi malgré la situation budgétaire.
Côté recherche, [l'objectif est] de mieux articuler l’activité entre les différents acteurs de la recherche (organismes de recherche et universités) et de simplifier les conditions de travail des chercheurs.
L’université de Bordeaux a été désignée au printemps 2023 comme chef de file pour structurer un Pôle universitaire d’innovation avec l’ensemble de nos partenaires académiques. L’objectif est d’accélérer la dynamique d’innovation des écosystèmes territoriaux en renforçant le rôle des universités dans leur structuration. La mise en application démarre cet automne. C’est pour nous une opportunité unique de coordonner les activités de recherche et d’innovation au niveau de la métropole et de piloter le développement de la recherche partenariale avec les entreprises.
L’université de Bordeaux a également été lauréate de 5 projets (4 projets dans la catégorie « dispositifs de formation » et 1 projet dans la catégorie « diagnostic du besoin en formation » de l’Appel à Manifestation d’Intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » (AMI CMA) dans le cadre du plan national France 2030, dont l’objectif est de préparer la France de demain par des choix d’investissements stratégiques majeurs au service des citoyens et d’une ambition écologique forte. Nous disposons ainsi d’un levier financier important pour accompagner la transformation de l’offre de formation et ainsi nous positionner avec nos partenaires privilégiés comme établissement moteur à l’échelle nationale sur ces thématiques. Enfin, après le LIRYC dédié aux troubles du rythme cardiaque, nous installerons notre deuxième Institut hospitalo-universitaire consacré à la santé vasculaire du cerveau.
Nous serons attentifs à assurer un pilotage unifié des grands programmes, afin d’établir des priorités, de répartir et d’équilibrer les efforts, et de garantir que la communauté universitaire dans son entier puisse bénéficier de l’apport de ces nouveaux leviers.
Nous disposons d’un levier financier important pour accompagner la transformation de l’offre de formation et ainsi nous positionner avec nos partenaires privilégiés comme établissement moteur à l’échelle nationale sur ces thématiques.