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Le Mayday, festival engageant

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Le festival étudiant revient les 17 et 18 mai sur le campus de Talence avec une sixième édition plus dynamique et engagée que jamais : programmation sur deux jours, concerts gratuits, rendez-vous solidaires, table ronde inspirante et objectif bas carbone.

Photo : Cette année, le Mayday festival va mesurer son impact environnemental en réalisant un bilan carbone rigoureux © Salma Rabion - Association M-Tech
Cette année, le Mayday festival va mesurer son impact environnemental en réalisant un bilan carbone rigoureux © Salma Rabion - Association M-Tech

L’an dernier, le Mayday festival accueillait 18.000 spectateurs sur le campus Peixotto à Talence. Une expérience marquante pour le jeune Maël, étudiant en licence de physique-chimie, mélomane averti (il joue de la batterie et de la trompette) qui faisait ses premiers pas en tant que bénévole sur un aussi gros événement : « Je me suis rendu utile sur l’installation d’éléments de scénographie, mais aussi sur la sécurité en surveillant les entrées du festival, et également au bar quand c’était nécessaire ». Conquis par l’aventure, Maël a souhaité cette année s’investir davantage, prendre plus de responsabilités. À seulement 19 ans, le jeune homme est donc devenu chef d’orchestre d’un gros volet logistique, coordonnant les prestataires qui fournissent le matériel des concerts - « son, lumière, backline… ». Et il y a de quoi faire, avec une douzaine de concerts cette année, chaque groupe ou artiste manifestant des besoins particuliers.

L’organisation du festival vient perturber ses révisions de partiels, pourtant Maël reste flegmatique. Sa récompense, c’est la superbe ambiance qu’il s’apprête à retrouver dans quelques jours sur un événement ouvert à toutes et tous, « étudiants bien sûr, mais aussi des profs, des personnes extérieures à l’université, bref, c’est ouvert à qui veut ! » Si Maël s’avoue un peu perdu, pour l’instant, sur ses ambitions professionnelles et n’exclut pas d’opérer un virage au cours de ses études, il constate que son rôle sur le Mayday lui apporte beaucoup : « j’apprends à mener une réunion, à organiser un projet, à travailler en équipe, c’est vraiment intéressant. »

Un événement qui prend soin des autres

Étudiante en master 2 d’écotoxicologie et chimie de l’environnement, Katarina se montre tout aussi enthousiaste. Ses compétences l’ont aiguillée vers l’établissement du bilan carbone du festival, historiquement engagé en faveur des transitions environnementales et sociétales : « c’est une nouveauté cette année, on va calculer aussi précisément que possible les émissions de gaz à effet de serre générés par l’événement », explique la jeune femme qui a intégré cette année une équipe d’organisation déjà très soudée, mais toujours ouverte aux nouvelles bonnes volontés. Ce calcul du bilan carbone du Mayday s’appuie sur des outils développés l'an dernier à l’occasion du Wurit, le championnat international de rugby universitaire, et il sera rendu public après l’événement, notamment auprès de ses partenaires. « On souhaite obtenir le label Ecofest, qui est la référence en la matière », souligne Katarina.

Pour réduire son impact environnemental, le Mayday fait énormément d’efforts : offre de nourriture entièrement végétarienne cette année, food trucks fonctionnant obligatoirement à l’électricité (et non au gaz), partenariat avec l’application de covoiturage Karos (code promo « MAYDAY ») et échanges avec Kéolis pour amplifier les flux de tramway aux heures clés, mais aussi friperie solidaire suite à une collecte organisée sur le campus ces derniers mois, ou encore réemploi d’éléments de communication et de scénographie de l’année passée. Katarina apprécie également l’engagement du festival sur le plan social, notamment son traditionnel goûter qui sera préparé cette année par les associations Éthiopie Solidarité Internationale et Familles Extraordinaires, et dont les recettes permettront de financer leurs actions.

La participation de Katarina dans un événement d’une telle ampleur et réunissant une telle foule n’était « pas évidente », confie-t-elle, se décrivant comme agoraphobe : « je n’ai jamais été festivalière, ce sera ma première fois. Le Mayday a pensé aux gens comme moi en installant une « safe zone » où l’on peut venir se mettre au calme et se rassurer si l’on se sent trop oppressé, et je trouve ça vraiment bien. » La jeune femme jongle, elle aussi, entre l’organisation du festival et ses obligations d’étudiante. Actuellement en stage au sein de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Gironde, elle a peut-être trouvé sa voie, en cohérence avec ses fonctions sur le Mayday : « accompagner les artisans dans leur transition écologique. » 

Retrouvez tout le programme et les infos pratiques de ce festival gratuit et ouvert à toutes et tous, entièrement organisé par des étudiantes et des étudiants.

Le site du Mayday