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Happy Doc, la prévention en action

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Et si la rentrée rimait avec « bien-être, soin de soi, mode de vie sain, bonnes habitudes, rencontres, et partages » ? C’est le programme que proposait, pour sa 4ème édition, le séminaire Happy Doc dédié aux étudiants entrant en deuxième année des filières santé à l’université de Bordeaux, du 2 au 4 septembre derniers. Trois jours de sensibilisation aux enjeux liés à la santé en général pour se préparer à devenir un soignant en pleine forme.

Photo : Marine Narbonne et Ophélie Guyonvarch, coordinatrices de Happy Doc 2025, ont accueilli 800 étudiants sur le Campus Carreire pour cette 4ème édition © Université de Bordeaux
Marine Narbonne et Ophélie Guyonvarch, coordinatrices de Happy Doc 2025, ont accueilli 800 étudiants sur le Campus Carreire pour cette 4ème édition © Université de Bordeaux

Grosse effervescence sur le campus Carreire en ce début du mois de septembre. Mardi, mercredi et jeudi derniers, les 800 étudiants admis en deuxième année des filières santé (médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique) ont investi les lieux pour le séminaire de pré-rentrée Happy Doc. Les amphis 3 et 4 sont pleins, les salles de cours ED (enseignements dirigés) aussi. Le hall grouille.
Né à l’initiative de la Chaire Sport Santé de l’université de Poitiers il y a 8 ans, ce projet de promotion du bien-être des étudiants en santé s’est depuis déployé à Limoges et à Bordeaux. L’idée de fond ? Sensibiliser ces futurs soignants à l’adoption d’un mode de vie favorable au développement personnel et à la santé, notamment mentale, et contribuer ainsi à les préparer à l’exercice de leur profession dans de bonnes conditions.

« Un esprit sain dans un corps sain »

Les étudiants sont regroupés en équipes inter-filières et sont conviés à participer à des ateliers, conférences-débats ou des activités de groupes au format ludique et interactif sur des thématiques essentielles de santé et de bien-être comme la nutrition, la gestion du stress et du sommeil, la vie sexuelle, l’activité physique et sportive, l’écologie… « L’objectif est de les inciter à avoir des comportements profitables, de leur donner des outils et des conseils pour les aider à gérer des situations difficiles. Tout ça mis dans le contexte de leurs études, qui vont être longues et éprouvantes parfois », expliquent Marine Narbonne, ingénieure d'études en santé publique au sein de l’équipe I-prev/PHARes, Bordeaux Population Health de l’université de Bordeaux, et Ophélie Guyonvarch, médecin en santé publique, toutes deux membres du Service de soutien méthodologique et d'innovation en prévention, pôle de santé publique, à l'hôpital Saint-André (CHU de Bordeaux), et coordinatrices de l’évènement.

Des ressources pour une bonne santé et une vie étudiante épanouie

Prendre de bonnes habitudes dès la rentrée et comprendre pourquoi c’est important, savoir où trouver les ressources, mais aussi rencontrer ses pairs, partager, échanger, sont aussi les enjeux de ces trois jours. « Ces jeunes vont être amenés à cohabiter sur les bancs de la fac pendant de longues années, ce séminaire peut aussi contribuer à créer un sentiment d’appartenance », précise Marine Narbonne qui ajoute que la participation est obligatoire pour tous et toutes.

Happy Doc a pour ambition d’accueillir les étudiants sur une note optimiste. Nous souhaitons qu’ils ressentent aussi pour eux-mêmes les bénéfices de la prévention. J’aurais adoré avoir ce type de proposition lorsque j’étais étudiante en médecine.

Ophélie Guyonvarch, médecin en santé publique

Parmi la quarantaine d’intervenants - enseignants et membres d'associations, de l'Espace santé étudiants, du Bureau des sports, du Crous... - Julien Coelho, médecin spécialiste du sommeil témoigne de l’intérêt de ce type d’évènement : « les étudiants sont vulnérables au changement. Les études de santé sont "challengeantes". Il faut leur donner des clés. Les problématiques liées au sommeil sont devenues très médiatiques et il est important qu’en tant que futurs soignants, ils aient les bonnes infos et les bons outils. » 
Les étudiants, quant à eux, affirment avoir apprécié ce moment et, pour la grande majorité d’entre eux, avoir découvert beaucoup d’informations particulièrement utiles dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Car, comme le souligne Ophélie Guyonvarch, « Il n’y a pas que les cours dans la vie des étudiants. D’ailleurs, il serait judicieux que ce programme soit appliqué à toutes les composantes de formation ».