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Recycler l’acétone : un "quickwin" à l’Institut des sciences moléculaires

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Pour réduire son impact carbone, l’Institut des sciences moléculaires souhaitait valoriser une partie de ses déchets chimiques. Grâce à l’appel à projets Quickwin de l’université de Bordeaux, un refroidisseur est venu compléter l’équipement permettant la distillation de l’acétone, qui peut ainsi être recyclé et réutilisé.

Photo : Grâce à l'acquisition d'un distillateur (rouge) et d'un refroidisseur (blanc), l'ISM est en mesure de recycler une partie de l'acétone utilisée © ISM
Grâce à l'acquisition d'un distillateur (rouge) et d'un refroidisseur (blanc), l'ISM est en mesure de recycler une partie de l'acétone utilisée © ISM

« Améliorer concrètement et rapidement le quotidien et le cadre de vie des membres de la communauté ».
Tel est le concept de l’appel à projets Quickwin lancé en 2023 par l’université de Bordeaux sur des thématiques environnementales et sociétales.

Déjà équipé d’un appareil de distillation gros volume (Formeco DI30), l’ISM avait besoin de s’équiper d’un refroidisseur performant, pour permettre une condensation des vapeurs d’acétone en toute sécurité lors de la distillation de celui-ci. L’achat a été cofinancé pour moitié par l’appel à projet Quickwin de l’université de Bordeaux et pour l’autre moitié par l’appel à projet Bas carbone du CNRS.

L’Institut a dès lors pu acheter le refroidisseur Jublabo FL1701 et le mettre en service en novembre 2023. Grâce à cet équipement, les étudiants en chimie et une partie des personnels technique de l’ISM peuvent récupérer l’acétone utilisé en manip, le purifier et le réutiliser pour les premiers lavages de la verrerie.

« Nous amortirons plus rapidement le matériel si tous les chimistes de l’ISM - stagiaires en master, licence et autres, ainsi que les doctorantes et doctorants, post-doc et tout le personnel technique - collectent l’acétone pollué au fur et à mesure des lavages de la verrerie, afin d'augmenter le volume de distillation et du recyclage » confie Pascale Godard, ingénieure d'études à l'ISM, porteuse du projet. Mais d'ores et déjà l'objectif est rempli, grâce à une action rapide et concrète.

Les chiffres clés

  • 215 litres

    d’acétone impur

    valorisé depuis 2023

  • 162 litres

    d’acétone pur récupéré

    soit 75% de solvant de lavage obtenu

  • 300 euros

    économisés en un an

    environ

Un projet qui fait des émules

Sur le campus bordelais, l'Institut européen de chimie et de biologie (IECB) se penche également sur la question. 

Ailleurs en France, l’Institut des sciences chimiques de Rennes (Université de Rennes), le laboratoire MOLTECH-Anjou (Université d'Angers), le Laboratoire des multimatériaux et interfaces (Université Claude Bernard Lyon1), Grenoble-INP (Université de Grenoble) et l’École supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI PARIS PSL) ont demandé des renseignements sur cette installation.

Ce projet a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence nationale de la recherche au titre du programme d’Investissements d’avenir portant la référence ANR-20-IDES-0001.