L’université de Bordeaux se distingue encore au classement INPI

Le classement des 50 premiers déposants de brevets à l’INPI en 2024 a été dévoilé fin mars, et a confirmé la belle dynamique de la recherche publique. L’université de Bordeaux a conservé sa place de deuxième université en nombre de brevets déposés, derrière l’Université Grenoble-Alpes, et sixième établissement public, derrière le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), le CNRS, IFP Énergies nouvelles, l’Inserm et donc l’Université Grenoble-Alpes.

Ces excellents résultats, confirmés une fois de plus, sont le fruit d’une politique concrète en matière de soutien à l’innovation sous toutes ses formes. Le brevet n’est pas le seul instrument pour valoriser les résultats des laboratoires, il est moins adapté à la valorisation des résultats des sciences humaines et sociales (d’autres dispositifs sont mis en œuvre pour favoriser l’innovation dans ces domaines), mais il est un marqueur fort de la vigueur d’un site en matière d’innovation.

Antoine Bouteilly, directeur de la Direction du développement par l’innovation, l’entrepreneuriat et le lien avec les acteurs sociaux-économiques (DIESE), rappelle ainsi l’importance des grands programmes InnovationS et le PUI (pôle universitaire d’innovation) dans ces résultats, mais aussi le bon travail conduit avec la filiale de l’université Aquitaine Science Transfert pour détecter, protéger, développer et transférer ces résultats. Des dispositifs incitatifs, comme par exemple la prime au brevet mise en place depuis plusieurs années, portent leurs fruits et entretiennent la dynamique.

Ce bon résultat s’explique aussi par le développement du partenariat des laboratoires avec le monde socio-économique. Une partie des brevets sont en effet déposés pour protéger des résultats issus d'une recherche collaborative (collaboration, CIFRE, Labcom, etc.). Lorsque cette collaboration génère des résultats protégeables par brevet, l'entreprise dépose mais en citant l'université comme codéposant. La part de ces brevets codéposés avec les entreprises augmente, c'est notamment vrai pour les disciplines couvertes par les départements Sciences et ingénierie du numérique et Sciences de la matière et du rayonnement » ajoute Antoine Bouteilly.