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« Entre l’université et la classe prépa, le CPES, c’est le meilleur des deux mondes »

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Milo, Marine, Lola et Raphaël sont étudiants en première année du cycle pluridisciplinaire d’études supérieures (CPES) à l’université de Bordeaux. Ils font partie de la première promotion de cette licence qui allie cours de prépa et enseignements universitaires. Ils témoignent de cette expérience pédagogique unique.

Photo : Milo, Marine, Raphaël et Lola sont tous les quatre étudiants en première année de CPES à l'université de Bordeaux
Milo, Marine, Raphaël et Lola sont tous les quatre étudiants en première année de CPES à l'université de Bordeaux

Qu’est-ce qui vous a incité à postuler en CPES ?

Raphaël : « je suis tombé un peu par hasard sur cette formation. Au départ, je pensais que c’était très scientifique mais j’ai vite compris que ce n’était pas tout à fait le cas. Cette formation est vraiment pluridisciplinaire. En entrant dans le monde des études supérieures, j’avais peur de devoir me focaliser sur un seul domaine et de devoir abandonner tout un tas de matières. Le CPES me permet d’étudier plein de disciplines, c’est vraiment stimulant. »

Milo : « la portée environnementale de la formation est aussi un atout, un vrai plus dans cette formation qu’on retrouve assez peu ailleurs. A travers nos cours, et notamment l’UE pluridisciplinaire « vivre durablement » nous sommes formés aux enjeux actuels et nous savons que la plupart des métiers de demain devront intégrer ces problématiques. Nous y serons préparés et je pense que c’est un choix vraiment pertinent. »

Lola : « de mon côté, j’avais postulé à de nombreuses formations sur Parcoursup : des prépas scientifiques, des licences en langues ou en musique. Mais j’avais du mal à me projeter quelque part. Lorsque l’un de mes profs de lycée m’a parlé du CPES, je n’ai pas hésité. »

Quelles sont, selon vous, les spécificités de cette formation ?

Raphaël : « Entre l’université et la classe prépa, le CPES, c’est le meilleur des deux mondes. Nous avons des cours très qualitatifs, un cadre et une certaine rigueur couplés à un emploi du temps qui nous permet d’avoir une vie en dehors des études, de s’investir dans nos passions ou de s’engager dans des assos. »

Marine : « Nous avons aussi beaucoup de travaux de groupe et des projets communs. C’est très formateur pour nous car nous apprenons à travailler les uns avec les autres et nous apprenons aussi les uns des autres. En effet, nous n’avons pas tous le même profil donc c’est vraiment enrichissant. Finalement, j’imagine que c’est fidèle à ce que nous pourrons retrouver dans le monde professionnel. »

Lola : « La pluridisciplinarité est vraiment au cœur du CPES. Le fait d’expérimenter plusieurs disciplines et méthodes de travail nous permet de mieux connaître nos envies, de choisir une poursuite d’études de manière plus éclairée. »

Comment sont organisés vos cours cette année ?

Marine : « Nous avons un tronc commun, des cours disciplinaires et des options. Dans le tronc commun, il y a les langues, l’UE « vivre durablement » qui nous fait travailler en groupe et propose régulièrement des interventions extérieures, l’informatique, les mathématiques et la méthodologie de travail universitaire. Pour les cours disciplinaires, nous devons choisir sur l’année entre 4 et 6 matières parmi les 8 proposées qui sont : gestion, sociologie, chimie, biologie, économie, droit, maths et physique. Quel que soit notre profil et les options prises au lycée, nous sommes libres de choisir, il n’y a pas de prérequis. Enfin, en option, nous pouvons choisir entre culture générale, LV2 et sport. »

Milo : « Pour donner un exemple concret, au 1er semestre, dans le cadre de l’UE « vivre durablement » nous avons abordé la thématique des déchets. En groupe, nous devions choisir un sujet avec un ancrage local, recueillir des données par nous-mêmes, organiser des interviews. Pour la forme du rendu, nous étions tout à fait libres : on pouvait faire une présentation classique mais aussi une affiche, une vidéo, un podcast, une pièce de théâtre… »

Lola : « Il nous arrive d’être parfois un peu inquiets car nous faisons partie de la première promotion du CPES de l’université de Bordeaux et on sent parfois que l’organisation se fait en marchant. Mais nous sommes régulièrement questionnés et notre avis est vraiment pris en compte. Les enseignants sont très investis, à l’écoute et on sent qu’ils ont vraiment envie d’être là. »

Et les années suivantes ?

Raphaël : « L’année prochaine nous allons commencer à nous spécialiser. L’idée est de choisir une discipline parmi les 8 proposées et testées cette année. Nous la garderons ensuite jusqu’à la fin de la licence de sorte à avoir un parcours équivalant à un étudiant qui aurait fait une licence classique de chimie, d’économie... Mais nous garderons une grande liberté de personnalisation avec un choix de cours, d’options et la continuité de l’UE « vivre durablement ». En ce qui me concerne, je me dirige plus vers un parcours droit sciences politiques. »

Marine : « En fait, c’est un peu la continuité de la réforme du lycée. L’équipe pédagogique a créé 12 parcours ou itinéraires possibles pour nous qui sont cohérents et nous permettront d’accéder à une liste de masters. C’est un peu angoissant de devoir faire un choix mais, si on ne veut pas tout étudier de manière superficielle, il faut qu’on se spécialise a minima. De mon côté, j’hésite encore entre économie, sociologie et droit sciences politiques. »

Lola : « Le fait d’expérimenter plusieurs disciplines cette année a permis à certains de choisir assez facilement une spécialité pour l’an prochain. Pour moi, ça m’a surtout permis de voir qu’il y avait beaucoup de choses intéressantes et ça a plutôt ouvert mon champ des possibles. Mais je vais étudier les différents parcours et vais finir par me décider. »

Milo : « Je ne sais pas encore quelle spécialité je vais choisir mais je sais déjà que je veux travailler dans le domaine de l’écologie et de l’environnement. L’avantage c’est que toutes les disciplines peuvent m’y mener. Plus qu’une idée de spécialisation, je sais que j’aimerais intégrer un master sur la ville durable. »

Qu’aimeriez-vous ajouter ou dire à un lycéen qui se questionne sur son orientation ?

Raphaël : « Je ne crois pas qu’il y ait de profil particulier pour entrer en CPES. D’ailleurs, dans la promo, nous avons vraiment choisi toutes les combinaisons d’options possibles au lycée. Ce qui compte, c’est notre régularité dans les différentes matières. Si on a des résultats corrects un peu partout, on est tout à fait capable de suivre cette licence. »

Milo : « Au moment des JPO, nous avons eu beaucoup de questions sur les maths. En ce qui me concerne, je ne suis pas un grand fan de la question et je n’en ai fait ni en première ni en terminale, mais cela ne m’a pas du tout empêché de suivre et de m’investir dans cette formation. Il ne faut surtout pas que ça soit un frein pour postuler. »

Lola : « on dit tout le temps que les métiers de demain sont encore à créer et c’est parfaitement cohérent avec la « vision » du CPES. »

Marine : « Le bien être personnel et la santé mentale sont des éléments de réussite dans les études. Ici, on se sent vraiment bien. La diversité de nos profils fait que nos échanges sont hyper intéressants. Et puis nous avons accès à toute la vie étudiante et de campus : BU, associations, évènements… »

La licence sciences et société

La licence « sciences et société » est un cycle pluridisciplinaire d'études supérieures qui permet d'affiner progressivement ses choix d’orientation. Cette formation combine des disciplines généralistes, des enseignements par projet mais également des cours pour aborder des questions contemporaines.

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