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Mise à jour le : 16/12/2022
Le projet européen Horus, pour améliorer la prise en charge de personnes greffées d'organe face à des infections virales, vient de démarrer sur le campus bordelais et dans différents pays d’Europe.
CMV pour cytomégalovirus, voici le virus que traquent depuis près de 20 ans des chercheurs du laboratoire ImmunoConcept (CNRS et université de Bordeaux) pour mieux le connaître. Un virus de la famille de la varicelle, de l’herpès, se transmettant par les sécrétions corporelles (salive, sang, larmes, sexuelles…) peu connu du grand public même s’il est paradoxalement très présent chez l’humain, son seul réservoir.
Il est vrai qu’il est responsable d’infections passant, en général, inaperçues même s’il reste latent dans l’organisme à vie quand il y est présent. Il doit par contre être pris en compte à certaines occasions : pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Cette non-agressivité se révélant dangereuse dans certains cas font du CMV un virus responsable d’infections dites opportunistes. Et les personnes greffées d’organe en sont une cible de choix.
C’est là tout l’objet du projet européen mené par Hannah Kaminiski, enseignante-chercheuse à l’université et Immunoconcept et néphrologue au CHU de Bordeaux, aujourd’hui à la tête d’un consortium de plus d’une quinzaine de partenaires cliniques et scientifiques en France et en Europe (Espagne, Allemagne, Italie, Suisse, République Tchèque, Belgique…). Le dépôt d’un projet de recherche nécessitant toujours de trouver un nom et un sigle adéquat, les scientifiques ont fait ici appel à l’œil d’Horus pour « Casting Light on HOst-cytomegaloviRUs interaction in Solid organ transplantation ». Ce projet porté par l’université de Bordeaux a été retenu dans le cadre du programme Horizon Europe « Tackling diseases » et est financé à hauteur de 7 millions d’euros pour 5 ans.
« Les infections à CMV sont les infections opportunistes les plus fréquentes chez les patients greffés d’organe, dont on essaie d’améliorer la compréhension sur le plan fondamental, tout en essayant de voir quels sont les patients les plus à risque en fonction de leur réponse immunitaire » explique la chercheuse. Plusieurs cas de figures sont possibles pour que la personne greffée d’organe développe des infections après la greffe : soit elle était elle-même porteuse du virus avant la greffe, soit c’est le greffon qui est porteur du virus et qui la contamine. Face aux pénuries de greffons, ces derniers ne sont pas écartés même s’ils en sont porteurs.
« Sinon on annulerait une greffe sur deux ! » explique la chercheuse. Les perspectives sont donc de mieux gérer les complications infectieuses et d’éviter les rejets. Pour cela, les scientifiques souhaitent créer une cohorte de suivi de 450 patients en Europe. Si l’équipe de recherche bordelaise est spécialiste de la transplantation du rein à Bordeaux, ce sont également les greffes du cœur, poumons et foie qui seront étudiées dans le cadre du projet Horus. Est-il possible de prédire les cas où l’infection va se développer ? Peut-on évaluer une signature immunologique ? On sait par exemple que certaines personnes ne développeront jamais d’infection CMV même immunodéprimées, ayant une immunité dite innée ou adaptative face au virus. Est-il possible de l’identifier et de l’utiliser ? Les antiviraux pouvant entraîner des effets indésirables en plus des traitements anti-rejet, peut-on ajuster leur utilisation selon le profil du patient ? Peut-on donc personnaliser une prise en charge ? Et au-delà est-il possible d’identifier une nouvelle cible thérapeutique du CMV ?
Ce sont toutes ces questions auxquelles les scientifiques tenteront de répondre aux cours des prochaines années. Si les décès dus aux infections au cytomégalovirus restent rares, les effets directs (niveau digestif, pulmonaire, cerveau…) et indirects (entrainant une comorbidité) car les infections CMV sont notamment associées à un risque augmenté de rejet) chez les personnes greffées d’organe sont suffisamment importants pour qu’ils soient pris en compte dans le cadre d’un tel projet qui a débuté officiellement début novembre 2022.
Coordinatrice de HorusMCU - PHImmunoconcept
hkaminski%40immuconcept.org
Pour en savoir plus sur le projet Horus : site du département de recherche Sciences biologiques et médicales (SBM)