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Trois scientifiques du campus parmi les plus cités au monde

Mise à jour le :

Chaque année, Clarivate Analytics, spécialiste des analyses de la production scientifique, publie la liste des Highly cited researchers, c’est-à-dire les chercheurs et chercheuses qui ont eu une influence significative au travers la publication d’articles scientifiques dans 21 champs de recherche.

Photo : Cette année, 3 scientifiques du campus bordelais font partie des chercheurs les plus cités au monde
Cette année, 3 scientifiques du campus bordelais font partie des chercheurs les plus cités au monde

L’impact du nombre des Highly cited researchers est particulièrement important dans plusieurs classements internationaux  dont celui de Shanghai, qui attribue 20 % du score total de chaque université sur la base de ce critère. D’où l’importance également pour les scientifiques, et les établissements en général, que les publications soient signées selon des règles précises et homogènes.

Cette année, 6938 chercheurs de 69 pays différents ont été sélectionnés sur  la base du nombre d’articles hautement cités qu’ils ont produits pendant une période de 11 ans, entre janvier 2011 et décembre 2021. Ils peuvent avoir publié dans un seul des 21 champs de recherche ou de façon pluridisciplinaire dans plusieurs de ces domaines.

Parmi les 1% de scientifiques dont les travaux ont été le plus cité par leurs pairs figurent 3 chercheurs du campus bordelais :

Didier Astruc, cité dans la catégorie Chimie

Didier Astruc est professeur émérite à l’Institut des sciences moléculaires (ISM – CNRS, Bordeaux INP et université de Bordeaux) et chimiste des nanosciences. Ses recherches portent sur des nanosystèmes, à l’interface entre les nanoparticules métalliques et les macromolécules arborescentes, pour concevoir de nouveaux capteurs, vecteurs de médicaments et catalyseurs dans l’esprit de la chimie verte. Il a publié une dizaine de livres d’enseignement et de recherche en chimie organométallique, catalyse et électronique moléculaire, et est l'auteur nombreuses publications scientifiques. Actuellement, il développe avec son équipe d’étudiants, et en collaboration avec plusieurs équipes chinoises, de nouveaux nanocatalyseurs recyclables dans le domaine de l’énergie concernant en particulier la production d'hydrogène et l'utilisation du dioxyde de carbone. Il a été élu membre de l’Académie des sciences en décembre 2019 dans la section Chimie.

Didier Astruc, cité dans la catégorie Chimie
Didier Astruc, cité dans la catégorie Chimie

Erwan Bézard, cité dans la catégorie Pluridisciplinaire

Erwan Bézard est directeur de recherche Inserm, fondateur de l'Institut des maladies neurodégénératives (IMN - CNRS et université de Bordeaux – Bordeaux Neurocampus) et neurobiologiste. Avec son équipe, il développe depuis plus de 20 ans une recherche translationnelle pour améliorer la prise en charge médicale de la maladie de Parkinson et des syndromes apparentés. Il est connu pour ses travaux sur les mécanismes compensatoires qui masquent la progression de la maladie de Parkinson, la physiopathologie des dyskinésies induite par la lévodopa, les mécanismes intimes de la mort cellulaire dans la maladie de Parkinson, la modélisation de la progression de la maladie et le développement de nouvelles stratégies pour soulager les symptômes et/ou ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Ses travaux récents sur les synucléinopathies contribuent à orienter les développements thérapeutiques actuels. Il a reçu des prix internationaux et nationaux en reconnaissance de ses contributions et a récemment obtenu une bourse ERC Synergy Grant en 2020.

 

Erwan Bézard, cité dans la catégorie Pluridisciplinaire
Erwan Bézard, cité dans la catégorie Pluridisciplinaire

Sylvain Delzon, dans la catégorie Sciences végétales et animales

Sylvain Delzon est directeur de recherche INRAE au sein du laboratoire Biodiversité, gènes et communautés (Biogeco - INRAE et université de Bordeaux). Il défie les lois de la cavitation pour étudier la réponse des forêts au changement climatique. Sur le terrain avec un monitoring in situ, où il évalue l'impact du changement climatique sur la phénologie et la physiologie des arbres pour mieux comprendre leur réponse et répartition (forêts de Troncais et Pyrénéennes), mais également en laboratoire grâce au développement de prototypes, tel que le Cavitron, qui lui permettent de mesurer la résistance à la sécheresse d’espèces forestières du monde entier. Il travaille actuellement sur le dépérissement des arbres forestiers notamment dans les forêts de Séquoia en Californie (en partenariat avec les Universités de Stanford et Berkeley) où les plus grands arbres du monde sont actuellement menacés.  Il a récemment mis en place une forêt expérimentale à Floirac, sur le campus de l'université qui a notamment permis de quantifier d'une part l'impact de la sécheresse historique de l'été 2022 sur les arbres et d'autre part l'effet retour de la forêt sur la cité (cooling effect). Cette forêt expérimentale a également pour vocation de proposer des transitions agroécologiques en grandes cultures avec des solutions fondées sur la forêt afin d'augmenter le stockage du carbone dans les sols et de réduire l'utilisation des intrants. 

Sylvain Delzon, dans la catégorie Sciences végétales et animales
Sylvain Delzon, dans la catégorie Sciences végétales et animales

L’université de Bordeaux a une pensée pour Joël Swendsen, directeur de recherche CNRS à l’Institut de neurosciences cognitives et intégratives d'Aquitaine (Incia - CNRS, École pratique des hautes études EPHE et université de Bordeaux), prématurément décédé le 14 juillet dernier. Il faisait partie des scientifiques les plus cités en 2021.