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L’université de Bordeaux accueille deux étudiants réfugiés

Mise à jour le :

L’université de Bordeaux est engagée aux côtés de l’université Bordeaux Montaigne et de la Fondation Bordeaux Université dans le projet UNIV’R -Université pour les réfugiés- initié par le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies et l’Agence universitaire de la francophonie. Deux jeunes réfugiés africains sont actuellement étudiants en master au sein du collège droit, science politique économie et gestion.

Photo : Tidjani est inscrit en master économie du développement et Ibrahim en master de droit international (Claudine est étudiante en master commerce international et pays émergents à l'Université Bordeaux Montaigne) © Fondation Bordeaux université
Tidjani est inscrit en master économie du développement et Ibrahim en master de droit international (Claudine est étudiante en master commerce international et pays émergents à l'Université Bordeaux Montaigne) © Fondation Bordeaux université

Très attachée à la mission d’accueil des populations en exil, l’université de Bordeaux est déjà engagée dans le programme PAUSE qui soutient les chercheurs contraints à l’exil. Sollicitée par le Haut-Commissariat aux Réfugiés, l’université de Bordeaux et l’Université Bordeaux Montaigne, membres du réseau MEnS (Migrants dans l’Enseignement Supérieur), se sont engagées dès février 2022 dans le projet UNIV’R en participant aux premiers appels à candidatures diffusés au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, Centrale et de l’Ouest, aux côtés de 10 autres établissements.

Ce programme porte sur la mise en place d’un couloir universitaire vers la France, c’est à dire une voie d’admission légale et sûre, permettant à des réfugiés francophones, résidant dans un premier pays d’asile, de candidater à un master de l’enseignement supérieur français pour lequel ils disposent des prérequis nécessaires.

L'université de Bordeaux accueille deux étudiants réfugiés

21 réfugiés francophones ont été lauréats en 2022 dont 4 sont accueillis depuis septembre 2023 au sein des deux universités bordelaises. A l'université de Bordeaux, Tidjani, est inscrit en master économie du développement et Ibrahim Soumaine, en master de droit international.

Pour Catherine Gauthier, vice-Présidente en charge du conseil d’administration et pilote de ce projet pour l’université de Bordeaux, « accueillir et former des jeunes réfugiés, leur donner accès à ce droit fondamental qu’est le droit à la formation répond aux valeurs les plus essentielles de l’université. Nous sommes heureux de participer à ce projet qui est aussi enrichissant pour nous qu’il l’est pour les étudiants concernés. »

Je suis venu poursuivre mes études ici. Comme tout être humain, j’ai aussi des ambitions. J’ai étudié le droit dans le but d’aider surtout mon prochain. Je parle particulièrement des apatrides, des réfugiés comme moi. C’est sûr, c’est mon parcours qui m’a poussé à étudier afin de terminer mes études en droit des étrangers. Je pourrais aider des gens qui sont dans la même situation que moi. Être réfugié, ce n’est pas du tout facile. Toute personne, tout être humain devrait jouir de ça, le droit d’étudier le droit d’avoir accès aux soins. C’est un droit fondamental.

Ibrahim, étudiant en master droit international

Je pense que ce master va beaucoup m’aider à aider l’Afrique. J’avais une licence en analyse statistique économique, à la Cheikh Anta Diop au Sénégal et je n’avais pas trop de perspectives pour la suite. Je savais un peu ce qui m’intéressait. Mes projets à long terme, c’était forcément un jour contribuer de façon active au développement de mon pays, du continent africain, du pays qui m’a accueilli, le Togo.

Tidjani, étudiant en master économie du développement

Appel aux dons

Très investis dans cette mission, les établissements soutiennent ces étudiants en mettant en place une aide administrative, psychosociale et financière depuis leur arrivée en France jusqu’à la fin de leur inscription en master.

Les lauréats bordelais bénéficient par exemple d’une bourse de vie, visant à couvrir leurs besoins élémentaires, et d’un accès aux colocations étudiantes solidaires de l’association ACLEF. Il s’agit de leur permettre de réaliser leur master dans les meilleures conditions possibles, au vu de leurs parcours de vie, et de faciliter leur future insertion professionnelle, en France ou à l’étranger.

Afin de soutenir cette démarche, la Fondation Bordeaux Université s’est mobilisée pour collecter des fonds afin d’apporter aux 4 étudiants un complément de revenus leur permettant de pratiquer des activités culturelles, sociales et/ou sportives pouvant les aider à constituer un réseau utile à leur intégration et insertion professionnelle.

Les donateurs souhaitant accompagner les étudiants dans leur insertion professionnelle (mentorat, suivi de parcours, aide à la recherche d’un stage) pourront être mis en lien avec les étudiants. Ils seront par ailleurs invités à rencontrer les différents acteurs du projet lors des évènements organisés par les universités.

Le projet UNIV’R, comment ça marche ?

Le déploiement du projet UNIV’R à Bordeaux est directement piloté par la présidence des établissements d’accueil, soit l’université de Bordeaux et l’Université Bordeaux Montaigne. Il s’inscrit dans l’un des objectifs de l’action 5 - accueil et accompagnement des étudiants et chercheurs migrants - de la Convention de Coordination Territoriale (CCT), signée le 1er avril 2020, par sept établissements* de la région Nouvelle-Aquitaine et s’appuie sur une cheffe de projet recrutée dans ce cadre, Camille Nau.
* Université de Bordeaux, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Université de La Rochelle, Université Bordeaux Montaigne, Sciences Po Bordeaux, Bordeaux Sciences Agro et Bordeaux INP.

Pilotage du projet

  • Université de Bordeaux

•    Catherine Gauthier, vice-présidente en charge du conseil d’administration
•    Joanne Pagèze, vice-présidente en charge de l’internationalisation

  • Université Bordeaux Montaigne

•    Marie Mellac, vice-présidente de la commission de la formation et de la vie universitaire
•    Linda Lawrance, directrice du DEFLE (département de l’enseignement du français langue étrangère)