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Mise à jour le : 07/11/2025
Si le « Mois sans tabac » propose aux fumeurs « d’augmenter leurs chances de devenir ex-fumeurs », l’université de Bordeaux, en partenariat avec le Collège santé et les autres structures implantées sur le campus Carreire, s’engage dans un projet de campus sans tabac sur ce site. Les résultats de l’enquête menée entre l’automne 2024 et le printemps 2025 auprès des utilisateurs de ce campus viennent d’être dévoilés.
Le tabac tue environ 75 000 personnes tous les ans en France, pays dans lequel plus de 25% des 18-75 ans sont encore fumeurs selon Santé publique France. Et bien que la consommation de tabac baisse parmi les jeunes Français, elle demeure encore très élevée en comparaison avec d’autres pays. C’est pourquoi, et dans le but de changer les comportements tabagiques, le programme national de lutte contre le tabac 2023-2027 recommande fortement la mise en place de campus sans tabac - lieux d’enseignement supérieur où il est interdit de fumer, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. « Le projet de Bordeaux campus sans tabac à Carreire a été initié en 2023, à l’instar de l’initiative développée par l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique de Rennes, premier campus sans tabac en France en 2018. L’école a lancé un site internet dédié, une « boîte à outils » en libre accès dont nous nous sommes inspirés », explique Marine Narbonne, cheffe de ce projet et ingénieure d'études en santé publique au sein de l'équipe de recherche EVIDANS, à l'université de Bordeaux. « Si l'objectif à court terme est l'amélioration du bien-être et de la santé des étudiants et personnels du campus, l'initiative vise également à réduire le tabagisme ; l’enjeu est d’autant plus fort sur un campus qui accueille des futurs professionnels de santé, qui seront eux-mêmes peut-être amenés à aider leurs patients dans le sevrage tabagique », explique François Alla, professeur de santé publique à l’université de Bordeaux, chef du service de prévention du CHU de Bordeaux et responsable scientifique du projet « Bordeaux Campus sans tabac ».
Dénormaliser le tabac est un enjeu de santé publique majeur auquel l’université de Bordeaux, première université française à avoir signé la charte d’Okanagan des universités promotrices de santé, s’engage aujourd’hui
Dès l’automne 2024, le travail d’enquête a démarré. Questionnaires, entretiens individuels et observations environnementales ont été menés auprès des étudiants et personnels du campus. « Le but de cette démarche était d’évaluer la prévalence du tabagisme sur ce lieu, mais aussi l’acceptabilité et le degré d’adhésion à ce projet de campus sans tabac. Nous avons cherché également à mettre en lumière les éventuels freins et les leviers à son déploiement », développe Anne-Laure Villemur, ingénieure d’études également membre d’EVIDANS.
Sur les 1 203 réponses au questionnaire, près de 18% des personnes ont déclaré consommer du tabac : 14% des étudiants et 19,5% des personnels. L’enquête a par ailleurs révélé qu’environ 68% des répondants se disaient exposés au tabagisme passif. « Plus spécifiquement, les fumeurs soulignent le rôle social de leur consommation de tabac dans leur quotidien sur le campus ; la fameuse « pause clope » avec les collègues est un bon moment. Paradoxalement, plus d’un fumeur sur deux interrogé évoque l’idée de démarrer un sevrage tabagique dans l’année… » précise Louise Hardelin, interne en médecine de santé publique qui ajoute que l’acceptabilité du projet est de 68,7% ; les plus favorables étant les étudiants à hauteur de 80,4% versus 61,2% des personnels. Les freins évoqués par les répondants consistent en un risque de stigmatisation, la sensation de privation de liberté, ou des contraintes trop importantes pour aller fumer. Les leviers, quant à eux, sont l’incitation à moins fumer, la réduction du tabagisme passif et la cohérence du projet avec l’image d’un campus regroupant des formations en santé.
Un comité de pilotage, présidé par Pierre Dubus, directeur du Collège santé, réunit des représentants de l’ensemble des parties prenantes. Sa mission est de proposer les modalités de mise en œuvre du projet, en s’appuyant sur les résultats obtenus et en conciliant les référentiels existants, les contraintes et opportunités locales, ainsi que les attentes des usagers du campus — qu’ils soient étudiants ou professionnels, fumeurs ou non-fumeurs. Cette démarche se veut participative et est soutenue par un groupe projet* chargé d’accompagner le comité dans ses travaux. « Le comité de pilotage envisage une mise en œuvre progressive et accompagnée du projet tout au long de l’année 2026-2027, en prenant en compte les besoins spécifiques des usagers du campus. Il va étudier la question des abris fumeurs, augmenter le nombre d’espaces sans tabac et proposer une offre de sevrage pour aider les personnes à gérer le tabac sur leur temps de pause. Le projet s’appuiera sur les initiatives du projet « Healthy campus » déclare Marine Narbonne. Les porteurs du projet prévoient également de développer des campagnes de communication et de prévention adaptées à l’ensemble de la communauté, la mise en place d’une signalétique spécifique ainsi qu’un système d’évaluation continue du dispositif auprès des usagers afin d’ajuster les mesures en fonction des retours et des besoins observés. « La tolérance doit être des deux côtés. Il ne faut pas oublier que le tabagisme est une addiction, qu’il est difficile de modifier les habitudes des personnels qui fument depuis 20 ans sur le pas de la porte de leur bureau à chaque pause… Un campus sans tabac peut aider ceux qui le souhaitent à arrêter. »
*le groupe projet d’accompagnement est porté par EVIDANS, université et CHU de Bordeaux, et mobilise François Alla, professeur de santé publique à l’université de Bordeaux, chef de service de prévention du CHU de Bordeaux, responsable scientifique du projet, Marine Narbonne cheffe de projets, ingénieure d'études en santé publique, Anne-Laure Villemur ingénieure d’études, et Louise Hardelin, interne en médecine de santé publique.
• Les mégots mettent environ 12 ans à se détruire. Ils sont composés de microplastiques et sont dangereux et toxiques pour l’environnement : pollution des eaux, contamination de la chaîne alimentaire humaine, ingestion par les animaux. • La production et la consommation de tabac libèrent chaque année environ 84 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) dans l’environnement. • Environ 1,5 milliard d’hectares de forêts ont disparu dans le monde en raison de la culture du tabac.
Le mois sans tabac