Un parcours au service de la science et de la société

Mise à jour le :

Éric Pubert est assistant ingénieur spécialisé en histologie dentaire au laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l’actuel : culture, environnement et anthropologie), une mission qui l’anime depuis de nombreuses années. Également très concerné par le « bien vivre ensemble », il est à l’origine de démarches collectives et efficaces au sein de l'université.

Photo : Eric Pubert, laboratoire PACEA © Gautier Dufau
Eric Pubert, laboratoire PACEA © Gautier Dufau

« J’ai commencé ma carrière en étant homme à tout faire » se souvient Eric Pubert avec humilité.
Entré par la petite porte au sein du laboratoire PACEA (unité CNRS, ministère de la Culture et université de Bordeaux) en 1993, il a, d’année en année, acquis une expertise unique et très largement reconnue au sein de l’université de Bordeaux mais aussi à l’extérieur. « Assez rapidement, je me suis intéressé à une salle inoccupée, pleine de machines destinées à couper des dents d’humains et d’animaux pour en faire des lames minces dans l’objectif d’étudier les structures microscopiques des tissus qui les composent (histologie dentaire). La dent est souvent comparée à la boîte noire d'un avion ; elle a la capacité d’enregistrer des événements affectant l’organisme. Les tissus minéralisés dont elle est constituée – et la couche de cément qui recouvre les racines - « impriment » les variations cycliques de leur croissance et peuvent marquer des stress physiologiques importants au cours de la vie. Cela permet ainsi d’accéder à certaines informations importantes concernant l’histoire de l’individu. C’est une pièce anatomique très précieuse pour les archéologues », explique Éric Pubert. 

Travailler au service de la recherche…

Originaire de Vendée, Éric Pubert aime l’histoire, l’art et le dessin. Après un Bac A3P (Arts, littérature et philosophie), il s’inscrit en première année de DEUG d’histoire de l’art à l’université de Poitiers, suite à laquelle il effectue deux ans de service militaire dans le civil au sein d’un organisme culturel, l’occasion pour lui de participer à des fouilles archéologiques et de se constituer une expérience professionnelle. Il devient ensuite guide dans le fac-similé de la grotte de Lascaux avant de passer un concours à Clermont-Ferrand qui lui permettra de devenir titulaire au sein de l’Institut de Préhistoire et de Géologie du Quaternaire (futur laboratoire PACEA). Puis, de concours en concours, Éric Pubert passe d’agent technique à adjoint technique, puis technicien et enfin assistant ingénieur.

Attiré par les nouveaux défis et particulièrement apte à la technique, « l’homme à tout faire » est devenu responsable du laboratoire d’histologie dentaire de PACEA, de l’atelier moulages/impression 3D et des équipements de microscopie avec un collègue ingénieur. Ces responsabilités impliquent la réalisation d’études, de tâches d’encadrement et de formation, ainsi que la maintenance et le développement des équipements techniques. « La demande de lames minces de dents monte en puissance du fait du potentiel informatif de la méthode et du faible nombre de laboratoire disposant de ces compétences, en France et à l’étranger. Je réponds également à un nombre croissant de requêtes extérieures, y compris pour des thèses en odontologie. Notre labo est particulièrement bien équipé, ce qui le rend attractif, sa production actuelle est comprise entre 400 et 600 lames minces par an », précise-t-il.

… et du bien commun.

Très investi dans son travail, Éric Pubert bénéficie d’une grande autonomie qui lui permet de se consacrer à l’organisation d’actions collectives comme les marches vertes pour lesquelles il a remporté l’appel à projet Quick Win 2024-2025. « Cette initiative a été fédératrice au sein du laboratoire. Nous étions jusqu’à seize collègues de PACEA chaque mois, ultra motivés pour ramasser les déchets sur le campus Bordes. Nous en collections entre 30 et 80 kg à chaque marche », se félicite Éric Pubert. Nous continuons régulièrement, c’est devenu presque une habitude, mais nous aimerions que d’autres mesures soient prises afin de limiter l’accumulation des déchets sur le campus ». Il poursuit : « Je suis également correspondant formation (CoFo) pour l’unité et membre du Conseil de Laboratoire. Cela me permet de renforcer encore un peu plus les liens avec mes collègues. » Un environnement de travail épanouissant à tous points de vue.