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Mise à jour le : 16/10/2025
À l’occasion de la Fête de la Science, l’université de Bordeaux et les autres structures d’enseignement supérieur et de recherche du domaine universitaire bordelais se sont mobilisées pour accueillir près de 2000 élèves. Objectif : faire découvrir aux plus jeunes le monde de la recherche, susciter un intérêt pour les sciences en poussant les portes des laboratoires, et pourquoi pas, une vocation.
Créé il y a plus de 20 ans, le Circuit scientifique bordelais est le rendez-vous incontournable pour les élèves de collèges et lycées à la rentrée. Cette année, plus d’une soixantaine d’ateliers captivants ont été proposé par les laboratoires et leurs équipes. La recherche de l’université de Bordeaux, reconnue pour son excellence, couvre un large champ disciplinaire : sciences «dures», sciences humaines, manipulations expérimentales, observations ou débats… le choix était vaste parmi les activités proposées.
Reportage en immersion pour en découvrir trois d’entre elles.
Lundi 6 octobre, 14h : les élèves de Première spécialité Sciences économiques et sociales (SES) du lycée Montaigne de Bordeaux ont rendez-vous au bâtiment H du campus Montesquieu à Pessac dans le laboratoire Bordeaux sciences économiques (BxSE). Ils participent au circuit scientifique sur l’initiative de leur professeure d’histoire-géo, qui inscrit ses classes depuis plusieurs années. « La première fois que nous y avons participé, j’ai trouvé ça super ! Je regarde le programme tous les ans et je trouve toujours des propositions intéressantes. Cette année, j’ai vu que cette visite de laboratoire en économie tombait sur les heures de ma collègue professeure de SES, c’était parfait ! »
Le terme laboratoire renvoie souvent à une vision de personnes en blouse blanche, avec des fioles et des pipettes. Qu’en est-il pour un laboratoire de sciences humaines ? Quentin Stoeffler, enseignant-chercheur en économie du développement, explique : «Un laboratoire d’économie c’est tout simplement un groupe de personnes, spécialistes dans leur domaine, qui font de la recherche sur une problématique ciblée. Nous travaillons beaucoup sur ordinateurs, lorsqu’il s’agit d’analyser des données et de produire des articles scientifiques, mais heureusement nous allons aussi régulièrement sur le terrain pour récolter des données.»
Une main se lève, une première question est posée : comment sont financés les déplacements des chercheurs à l’étranger ? Quentin Stoeffler explique succinctement les différentes possibilités de financements publics et privés de la recherche française.
«Ok, mais concrètement, la recherche en économie, ça consiste en quoi ?», «et comment on devient chercheur en économie ?» Pour répondre à ces questions, la parole est donnée à huit doctorantes et doctorants - l'illustration par l'exemple. Ils détaillent leur parcours de formation, leur sujet de thèse, la diversité de leurs tâches (ils corrigent aussi des copies s’ils sont chargés de TD), leur travail sur le terrain... et la finalité de leur travaux - que ce soit sur les thématiques du changement climatique ou de la biodiversité, des problématiques d’inégalités entre et au sein des pays, ou encore des dynamiques des marchés financiers : contribuer significativement aux grands enjeux sociétaux contemporains.
J’inscris mes élèves chaque année pour leur ouvrir des perspectives, attiser leur curiosité pour l’enseignement supérieur et leur faire découvrir le campus.
Bordeaux sciences économiques (BxSE - CNRS, Inrae, université de Bordeaux) constitue l’un des principaux centres français de recherche en économie, rassemblant une communauté d’environ 160 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, personnels administratifs et doctorants.
Jeudi 9 octobre au matin : c’est une classe de CM2 de l’école Saint-Exupéry de Pessac qui se rend à l’Observatoire aquitain des sciences de l'univers (OASU) sur le campus Bordes à Pessac. Le circuit scientifique s’adresse davantage aux collégiens et lycéens mais l’enseignante avait un «indic» qui lui a suggéré cet atelier scientifique et ludique.
«C’est une maman d’élève qui m’a parlé du circuit scientifique (Virginie Ransinan, cheffe de projet coordination territoriale des formations d’ingénieurs et ingénieures à Bordeaux INP) avec qui nous organisons déjà, depuis plusieurs années, le projet «ingénieurs en herbe» à l’école (en collaboration avec l’association «Elles bougent», ndlr). L’objectif pour moi est de promouvoir les métiers scientifiques auprès des élèves en élémentaire et plus particulièrement auprès des filles. Participer au circuit scientifique est dans la continuité de cette démarche».
La classe, très enthousiaste, est divisée en deux groupes qui évoluent dans deux ateliers en parallèle.
Le premier, concernant les risques présents sur notre littoral, se déroule dans une salle de cours «à l’ancienne». Il y a des moulages de fossiles dans les couloirs et une bibliothèque remplie de microscopes. Les yeux des enfants s’illuminent : non, ce n’est pas un musée, et oui, on a le droit de toucher ! Pour comprendre la notion d’érosion, les élèves observent différentes roches (granit, quartz pur - principal composant du sable) et sable au microscope. Bérengère Papion, chargée de mission du réseau de recherche Rivages, explique comment les scientifiques du réseau œuvrent au quotidien pour accroître les connaissances sur l’évolution du milieu littoral aquitain et contribuer aux décisions politiques en conséquence.
Pendant ce temps, le second groupe démarre un atelier de land art dans le patio du bâtiment B18 : à partir d’argile, ils donnent corps à des sculptures éphémères sous la houlette de Véronique Grenier, artiste et conteuse. Des «chimères du rivage» prennent forme peu à peu, puis sont exposées sur un muret, sous le regard amusé des étudiants et étudiantes de l’UFR des sciences de la Terre et de la Mer. Cette partie créative sera certainement davantage commentée le soir à la maison, mais l’expérience de décantation du sable dans l’eau a permis aux élèves de comprendre certains enjeux, notamment en cas de submersion du littoral. À défaut de chercheurs, des vocations de protecteurs et protectrices ce l’environnement sont probablement nées ce jour-là.
Il faut protéger nos dunes, elles empêchent l’eau de gagner sur notre littoral !
Financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, porté par l’université de Bordeaux et géré par l’OASU (L’Observatoire aquitain des sciences de l’univers), le Réseau régional de recherche RIVAGES est composé de chercheurs et chercheuses des laboratoires EPOC et BxSE de l’université de Bordeaux, La Rochelle Université, Université de Poitiers, Université Pau et Pays de l’Adour, Université Bordeaux Montaigne et Inrae Bordeaux.
Plus tard dans la même journée, le circuit nous emmène dans un autre bâtiment découvrir une autre discipline. Les élèves de troisième du collège Emile Durkheim de Peujard, accompagnés par leurs professeurs de sciences de la vie et de la terre et d’anglais, ont rendez-vous au laboratoire Intégration du matériau au système (IMS) sur le campus Peixotto à Talence. En associant chimie, biologie, électronique et intelligence artificielle, les chercheurs et chercheuses de l’IMS créent des capteurs intelligents capables de détecter des substances invisibles comme les pesticides, les gaz ou les métaux lourds, afin de surveiller la qualité de l’air, de l’eau ou des sols, ou encore de déceler certaines maladies à travers des biomarqueurs.
Hamida Hallil, professeure associée de génie électrique, accueille les élèves en amphi et présente les quatre ateliers ludiques qui vont être animés par les doctorants et post-docs du laboratoire. En petit groupe, les élèves participent à la grande course des gouttes : une manipulation ludique, avec fioles et pipettes, pour comprendre la viscosité des liquides et la microfluidique. Puis vient la mission spatiale des ondes : les élèves découvrent comment les ondes traversent ou non différents matériaux (eau, aluminium, plastique) pour mieux comprendre le fonctionnement des communications sans fil.
Puis ils découvrent le nez électronique : un capteur spécialisé dans la détection haute précision de gaz invisibles, développé à la demande de cliniciens pour contrôler les biomarqueurs présents dans les composés organiques volatils (COV) du souffle.
Enfin, grâce à la ruche connectée, ils observent les données récoltées par des capteurs spéciaux, qui permettent de surveiller la bonne santé d’une colonie d’abeilles. Ces recherches permettent de déterminer ce qui altère la ruche (et donc la pollinisation) comme les émissions de monoxyde de carbone, de particules fines et l’épandage d’insecticides néonicotinoïdes.
À l’issue des différents ateliers, le professeur de sciences et vie de la terre confie : «les notions de chimie et de physique abordées sont un peu ardues mais cela leur permet d’appréhender concrètement le travail des chercheurs et chercheuses et à quoi cela sert dans la vie de tous les jours.»
Le fait de manipuler aide beaucoup à la compréhension !
Le laboratoire de l’Intégration du matériau au système (IMS) est une unité mixte de recherche du CNRS, de Bordeaux INP et de l'université de Bordeaux. Le laboratoire allie recherche fondamentale, ingénierie et technologie, privilégiant une approche systémique intégrative dans les disciplines des technologies de l'information. Il compte environ 135 chercheurs seniors, 150 chercheurs postdoctoraux et doctorants et 65 ingénieurs et personnels techniques.
Le Circuit scientifique est co-porté par l’université de Bordeaux (labellisée «Science avec et pour la société» depuis 2022) et le CNRS, en partenariat avec le Rectorat de l’Académie de Bordeaux et Cap Sciences. Le centre Inrae Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux coordonne les actions sur les territoires. Cet évènement est soutenu par plusieurs co-pilotes : Bordeaux INP, le CEA, le centre Inria de l’université de Bordeaux, l’Inserm, l’Université Bordeaux Montaigne, Arts et Métiers, et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.