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CAP-BIOSPACE va former les professionnels de la biologie spatiale
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L’université de Bordeaux franchit une nouvelle étape dans son programme Compétences et métiers d’avenir avec le lancement de CAP-BIOSPACE.

Ce projet, imaginé par Jean-Luc Morel, chercheur au CNRS et président du groupe de travail Sciences de la vie et exploration humaine de l’espace au CNES, et Jean-François Quignard, enseignant-chercheur en pharmacie, explore un domaine innovant : la biologie dans l’espace et les milieux extrêmes.
C’est le tout nouveau lauréat – le quatrième porté par l’université de Bordeaux - de l’appel à manifestation d’intérêt Compétences et métiers d’avenir (AMI CMA), issu du plan d’investissement national France 2030. CAP-BIOSPACE va répondre à deux défis : former des professionnels compétents en biologie et en santé spatiale qui œuvreront dans le domaine de l’exploration de l’espace et des environnements extrêmes et sauront adapter ces connaissances aux besoins terrestres.
« L’espace est le milieu extrême par excellence, où l’humain doit s’adapter à des conditions uniques : radiations, microgravité, confinement prolongé… Ce sont aussi des problématiques que l’on retrouve sur Terre, par exemple dans les sous-marins ou suite à des incidents radioactifs », souligne Jean-Luc Morel, chercheur CNRS à Bordeaux Neurocampus et co-porteur du projet.
Une formation unique et des opportunités concrètes
CAP-BIOSPACE innove avec un large éventail d’actions s’adressant aussi bien aux lycéens et aux étudiants qu’aux professionnels évoluant dans le secteur ou souhaitant l’intégrer. Ateliers de sensibilisation, capsules de formation, mallettes pédagogiques et un Master 2 spécialisé sont prévus pour construire une culture solide en biologie spatiale. D’ici 5 ans, le programme aura formé 500 étudiants (300 Bac+3, 100 Bac+5, 18 doctorants), sensibilisé 3 000 lycéens et 60 enseignants aux enjeux de la biologie spatiale.
« Ces formations permettront aux étudiants de valoriser leur CV auprès des entreprises, explique Jean-Luc Morel, et d’accéder à des opportunités concrètes, comme la visite d’entreprises du secteur - par exemple Novespace qui affrète des vols paraboliques - ou de laboratoires spécialisés dans les moyens d’exploration spatiale ou de production de support-vie. »
Une dimension stratégique pour l’université de Bordeaux
Le projet bénéficie des nombreux atouts de l’université : son expertise en biologie, sa proximité avec l’avion Zero G unique au monde situé à Mérignac, et ses partenariats solides avec des acteurs comme Way4Space. Cette collaboration entre l’université de Bordeaux, les industriels et les institutions, comme le Centre national d'études spatiales [CNES] et les autres projets CMA du spatial (Cometes, l’Académie Spatiale d’Île-de-France...) ancre BIOSPACE dans une dynamique nationale et internationale.
CAP-BIOSPACE aspire à pérenniser ses actions en développant des cursus complets et en intégrant les enseignements issus de ses initiatives dans les formations existantes. L’objectif est de créer des synergies entre universités françaises et européennes, et de consolider le rôle de la France dans la biologie spatiale. Une vision tournée vers l’avenir, avec la formation d’une nouvelle génération de professionnels aptes à relever les défis de l’exploration spatiale et des environnements extrêmes.