Intégrité scientifique

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L’université de Bordeaux se mobilise pour garantir l’intégrité scientifique de la recherche, rejoignant en cela des initiatives prises au plan national.

Photo : Département Sciences biologies et médicale © Gautier Dufau
Département Sciences biologies et médicale © Gautier Dufau

Vers une démarche intègre et crédible

Aux fondements de la démarche scientifique, il y a la rigueur méthodologique et l’honnêteté intellectuelle.
Cette assertion, qui devrait être une évidence, a pourtant été malmenée ces dernières années, au gré de débats et de polémiques souvent dépourvus de bases scientifiques, desservis en plus par des fake news de plus en plus nombreuses.

Aucun sujet n’a été épargné, parmi les plus importants ; changement climatique, vaccination, organismes génétiquement modifiés, trier le bon grain de l’ivraie est souvent une gageure pour le grand public.

La parole scientifique est là, en théorie, pour lui permettre précisément de s’y retrouver. En pratique, seule l’exigence de la démarche, entre rigueur et honnêteté donc, est susceptible de crédibiliser le discours, et l’oubli de ces valeurs a causé un tort considérable à la communauté scientifique, plus encore que des fraudes certes médiatisées mais qui restent exceptionnelles.

Un fait d’autant plus saillant que la production scientifique s’accélère considérablement, atteignant chaque année les deux millions de publications. Une telle littérature n’a de sens que si elle épouse les contours de la rigueur méthodologique, patiemment dessinée par la science moderne depuis cinq siècles.

C’est dans ce contexte qu’une grande partie de la communauté scientifique française a été amenée à signer la Charte nationale de déontologie des métiers de la Recherche. Elle a notamment été paraphée par la Conférence des Présidents d’Université et les principaux organismes de recherche en janvier 2015.

Deux ans plus tard, et suivant en cela les préconisations du rapport Corvol - du nom du professeur au Collège de France qui avait alors émis 16 propositions visant à renforcer l’éthique et l’intégrité scientifiques -, était créé l’Office français de l’intégrité scientifique (OFIS), rattaché au Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES).

Charte française de déontologie des métiers de la recherche

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Les actions lancées à l’université

L’université de Bordeaux est pleinement engagée dans ces démarches : en janvier 2016, elle avait coorganisé le colloque « L’intégrité scientifique : parlons-en ! ».

Elle avait aussi, l’année suivante, adopté une Charte déontologique en matière d’activité de recherche et de valorisation : responsabilités, gestion des conflits d’intérêts et traitement des allégations de manquements à l’intégrité scientifique.

Cette charte rappelle les obligations de l’établissement et de l’ensemble des personnels qui participent à la recherche scientifique menée dans ses laboratoires. Elle indique la marche à suivre dans le cas où l’on serait témoin d’un tel manquement, son signalement étant, dans le droit français, une obligation.

Autre engagement de l’université sur ces points, la désignation d’un référent à l’intégrité scientifique, qui peut être consulté pour toute question relative à ce domaine.

Enfin l’université de Bordeaux propose une formation gratuite et ouverte à toute personne qui s’interroge sur ce qu’est une recherche intègre et responsable.
Elle le fait par le biais d’un MOOC, Intégrité scientifique dans les métiers de la recherche.

C’est par l’ensemble de ces actions que l’établissement entend contribuer à la rigueur et à l’éthique de la démarche scientifique, fondements de sa crédibilité.

Charte déontologique en matière d’activité de recherche et de valorisation

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