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Mise à jour le : 27/09/2022
Nouveaux rythmes d’apprentissage, autonomie des étudiants, création de parcours personnalisés… depuis la rentrée 2022, la licence de sociologie a été profondément transformée. Coup de projecteur sur une expérimentation audacieuse.
Décloisonner, expérimenter, motiver, accompagner et innover sont les maîtres mots du projet DEMAIn financé par le programme STEP (Soutien à la transformation et à l’expérimentation pédagogique). Son objectif ? Rénover l’offre de formation de la licence de sociologie avec la mise en place d’une architecture de formation qui
Dès le premier semestre, les apprentissages de la licence sont concentrés sur des plages de temps définies et dédiées à chaque bloc de connaissances et de compétences (BCC). Les étudiants sont ainsi amenés à travailler et à se mobiliser pleinement autour d’une thématique.
Ainsi, ils appréhendent mieux la notion de BCC et les compétences qu’ils travaillent. Au premier semestre, le choix a été fait de consacrer 3 semaines à la méthodologie, 3 semaines aux enseignements généraux de sociologie et 6 semaines à la personnalisation.
Je pense que ce nouveau rythme va donner du sens à la licence, permettre aux étudiants de se mobiliser plus fortement et de mieux comprendre ce que nous attendons d’eux. Du point de vue de l’enseignant, cela nous mobilise fortement sur une période mais libère notre emploi du temps sur d’autres périodes. Une belle opportunité dans la mesure ou la plupart d’entre nous faisons également de la recherche.
Chaque semestre, une palette de nombreux cours à choix est proposée à tous les étudiants de la licence, quel que soit leur niveau d’étude. Ils peuvent choisir un ou deux enseignements d’ouverture et de personnalisation (en sociologie comme en sciences humaines et sociales) afin de construire des spécialisations, leurs projets professionnels ou leur poursuite d’études. Pour cela, ils sont accompagnés par l’équipe pédagogique qui les conseille en fonction des possibilités qui leur sont offertes.
Les étudiants de L1, L2 et L3 sont mélangés dans ces cours. Ils n’ont pas le même niveau de connaissance de la sociologie mais c’est une opportunité pour nous d’expérimenter la pédagogie différenciée. Pour eux, c’est une occasion d’apprendre les uns des autres.
La nouvelle formule de la licence de sociologie propose aux étudiants des cours magistraux et des travaux dirigés (TD) intégrés. Désormais, un seul enseignant gère le cours magistral et les TD associés et bénéficie d’une grande liberté pour mettre en œuvre des pédagogies actives et innovantes. Le volume horaire des étudiants a été transformé, passant de 24h à 18h de cours magistraux auxquelles s’ajoutent 9 heures de TD ce qui leur permet de s’investir pleinement dans un travail personnel encadré. Parallèlement, les trois premières semaines de chaque semestre sont dédiées à des formats ateliers qui favorisent la pédagogie active et par projet.
Cette séquence pédagogique de trois semaines allie une semaine d’intégration et deux semaines de découverte des méthodes qualitatives de la sociologie. Cette semaine d’intégration « pédago-ludique » fait partie intégrante du projet pédagogique de la licence. A travers des micros-trottoirs, des énigmes, des concours photos et des rencontres avec des professionnels, les étudiants engrangent des connaissances et récoltent des matériaux qui seront mobilisés tout au long des deux semaines suivantes. Il s’agit ici de découvrir la discipline à travers une nouvelle approche, un regard sociologique, et non plus à travers ses concepts, ses auteurs ou son histoire.
Le projet DEMAIn est financé par le programme STEP pour une durée de 3 ans. En s’inscrivant dans les axes stratégiques de l’université de Bordeaux, il a une valeur d’expérimentation et de test, pouvant ensuite permettre un essaimage au sein d’autres composantes.
La transformation de la licence a donné lieu à de longs et nombreux échanges avec l’équipe pédagogique, la mission d'appui à la pédagogie et à l'innovation (MAPI), la direction de la formation et de la gestion des cursus (DFGC)... La question de la temporalité, des choix multiples et du décloisonnement des années, notamment, a largement complexifié la modélisation de la maquette. Mais il s’agit d’une expérimentation, je ne sais pas si nous avons fait tous les bons choix mais je sais aussi que nous avons trois ans pour prendre du recul, réajuster notre proposition au besoin.
