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Mise à jour le : 17/01/2022
Le musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux (MEB) expose depuis ce jour et pour deux ans « La fabrique des innovations, les coulisses de la recherche en santé ». Les innovations médicales y sont explorées comme des œuvres scientifiques collectives et pas uniquement technologiques. Un parcours original, à la fois pédagogique et ludique proposant un autre regard sur la recherche et l’innovation.
Rompre avec l’image de l’inventeur génial, du chercheur attaché à sa paillasse et isolé dans sa tour d’ivoire ou de l’entrepreneur courageux et visionnaire. Penser plutôt le développement des innovations comme l’imbrication subtile d’acteurs multiples et variés issus de mondes scientifiques et techniques mais aussi économiques, politiques et sociaux. C’est à cette dimension collaborative que s’intéresse cette nouvelle exposition du MEB « La fabrique des innovations, les coulisses de la recherche en santé ».
« L’objectif de cette exposition est de mettre à jour de façon concrète et accessible au grand public, les différents mécanismes (sociaux, institutionnels, économiques…) permettant l’émergence (ou pas) des innovations médicales » explique Olivier Claverie commissaire adjoint. Avec l’aide du scénographe Franck Houndégla et du graphiste Fabien Hahusseau, l’équipe de l’exposition* a conçu un parcours en 7 grandes parties afin d’embarquer le visiteur dans les coulisses de l’univers de l’innovation en santé, dans le but de montrer comment la recherche s’est développée à partir de la fin du XIXe siècle.
« Il s’agit de révéler la complexité des histoires des innovations en santé et la longueur des processus. Aujourd’hui, tout est innovation, c’est un mot souvent employé et parfois à tort et à travers. Il nous fallait faire le point sur sa définition et celle des notions connexes. Nous avons voulu pour introduire ce parcours, mettre le visiteur face à un mur de coupures de presse afin de le confronter à tous les discours existants autour de cette notion » ajoute Olivier Claverie.
Une innovation peut découler d’une découverte ou d’une invention. En revanche, découverte et invention n’aboutissent pas forcément à une innovation... La suite de l’exposition met en lumière les différentes facettes de ces évolutions. Figure emblématique du chercheur, Louis Pasteur est pris comme exemple parmi ceux qui posent dès la fin du XIXe siècle, les grands principes de ce qui sera la recherche moderne : un travail collaboratif et imbriqué dans différents secteurs de la vie sociale.
Innovation : action consistant à faire quelque chose d’une façon nouvelle ; terme très débattu.
« Mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures. » (Manuel d’Oslo de l’OCDE, 1992)
Exposée en parallèle, la lecture des agendas de deux chercheurs contemporains, le professeur Pierre Soubeyran oncologue à l’institut Bergonié et Anne Marie Gué, directrice de recherche au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes LAAS CNRS à Toulouse, illustre comment ces collaborations viennent structurer leur quotidien et comment la recherche nécessite des investissements imbriqués et multiples.
En mots, en vidéos, grâce à des objets scientifiques, des exemples concrets d’innovations (protonthérapie, radiologie interventionnelle…) et des ouvrages de médecine originaux dont certains datent du XVe siècle, « la fabrique contemporaine des innovations en santé » retrace les itinéraires complexes des processus de production d’innovations médicales sans oublier l’implication du patient, autrefois passif et considéré comme profane et désormais partenaire à qui on reconnait des savoirs expérientiels.
Nous avons dédié une partie de l’exposition à la place des patients dans les innovations. Le point de vue du patient, son expérience des traitements, de son parcours de soins peut être aujourd’hui prises en compte par les acteurs médicaux, par les industriels pour modifier, approuver une innovation
Une programmation riche en ateliers et évènements accompagne l’exposition tout au long de sa présentation. « Afin de faire faire une pause ludique au visiteur, nous avons conçu un jeu géant » explique Lucia Bienvenu, chargée des expositions et de la médiation scientifique au MEB.
Sur un plateau de 3 mètres, chaque joueur endosse le rôle du chercheur. Trois parcours sont possibles pour l’apprenti chercheur qui comme « dans la vraie vie » passe par toutes les étapes de ce long process.
« Ce jeu montre l’hybridité des trajectoires. Cela permet à chacun d’expérimenter les différents aléas, de se rendre compte rien n’est jamais linéaire en matière de recherche » précise-t-elle.
Il y a autre chose de très étonnant dans cette exposition. Quelque chose qui donne envie de rester, qui retient mais qui n’est pas perceptible.
« Associer l’exposition à une odeur qui induise une émotion, tel est le challenge que nous avons relevé grâce au studio de création de parfums de la bordelaise Clémentine Humeau, créatrice d’Olfalab, un programme olfactif particulièrement original.
En effet avec cette pandémie, l’odorat a été malmené. Les scientifiques se sont penchés sur des solutions pour comprendre ce phénomène d’anosmie et le guérir. Un retour aux fondamentaux tels que notre propre éducation olfactive peut devenir une véritable innovation.
« Une odeur subtile et abstraite présente partout qui stimule nos émotions, comme un secret difficile à percer et un souvenir inoubliable… »
Commissaires : Béatrice Jacques, maîtresse de conférence en sociologie, Centre Emile Durkheim, université de Bordeaux ; Olivier Claverie, sociologue, chargé de coordination au Cancéropôle Grand Sud-Ouest ; Pascal Ragouet, professeur de sociologie Centre Emile Durkheim, université de Bordeaux
Conseil scientifique : Nathalie Caplet, responsable communication et implication des patients SIRIC BRIO ; Lise Molimard, responsable communication et implication des patients SIRIC BRIO ; Vincent Grimaud, doctorant en sociologie, université de Bordeaux ; Léo Mignot, docteur en sociologie ; Philippe Gorry, médecin et maître de conférence en biologie cellulaire, GREThA ; David Saint-Marc, IRTS Nouvelle Aquitaine
Experts : Aurélien Bancaud (LAAS-CNRS ), Jean-Luc Chagneau, Régis Ferrand (IUCT Oncopôle), Frédéric Ginot (société Adelis), Anne-Marie Gué (LAAS-CNRS ), Zoran Ivanovic (EFS Nouvelle Aquitaine), Jean Palussière (Institut Bergonié), Delphine Puertolas (Toulouse Tech Transfert), Pierre Soubeyran (Institut Bergonié)
MEB : Sophie Chave-Dartoen, maitre de conférence en ethnographie et directrice ; Lucia Bienvenu, chargée des expositions et de la médiation scientifique